Ukraine – Après 500 jours, aucune éclaircie dans le conflit avec la Russie

Au 500e jour du conflit, l’unité des Ukrainiens reste intacte mais leur résilience ne cesse d’être mise à l’épreuve. (Photo AFP)
Au 500e jour du conflit, l’unité des Ukrainiens reste intacte mais leur résilience ne cesse d’être mise à l’épreuve. (Photo AFP)
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Cela fait maintenant 500 jours que les Ukrainiens luttent contre l’envahisseur russe. 500 jours que les Russes bombardent les villes ukrainiennes. Et malgré la tentative de contre-offensive actuelle, les combats ne devraient pas s’arrêter de sitôt.

Dans sa lente offensive, Kiev réclame encore plus d’armes. Et la tâche est ardue, les combats sont féroces. Au prix de pertes importantes, l’armée russe oppose une forte résistance avec des défenses puissantes, et l’Ukraine manque d’aviation et de munitions d’artillerie.

Les Russes “ont construit des fortifications solides, ils ont beaucoup d’équipement”, raconte Antonina Morakhovska, une habitante de Nikopol, âgée de 73 ans, pour qui le conflit ne se terminera pas de sitôt.

“Je vois comment les nôtres avancent, que ce n’est pas facile pour eux. Il y a cette chaleur et je pense tout le temps à eux, les pauvres. Je vois comment ils sont là-bas, dans les tranchées, dans l’eau parfois dépassant leurs genoux” comme au printemps, dit-elle. “Ça va être dur, mais nous allons vaincre tout de même (…) Je ne pense pas que ça soit bientôt, mais nous allons vaincre”, prédit cette professeure retraitée.

Alors lorsque l’alarme sonore signalant une possible frappe résonne, l’enseignante retraitée qui vit sous la menace constante des bombardements russes, lance : “quand la sirène retentit comme ça, j’ai toujours la même pensée : que vous (les Russes), salopards (sic), creviez tous là-bas”.

9.000 civils, dont plus de 500 enfants tués, selon l’ONU

En dépit des milliards d’aide militaire occidentale, l’armée ukrainienne n’a repris depuis le début de son offensive que quelques centaines de kilomètres carrés et libéré une dizaine de localités. Autrement dit loin de ses succès-éclairs de l’automne, avec plus de 9.000 km² reconquis en neuf jours à l’est de Kharkiv en septembre, et 5.000 km² supplémentaires en novembre dans la région de Kherson.

“L’offensive n’est pas rapide, c’est un fait”, a reconnu le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui presse les Occidentaux de lui fournir des armes à longue portée et des avions de combat F-16. “Sans armes de longue portée, il est difficile non seulement de mener à bien les missions offensives mais aussi, pour être honnête, les opérations défensives”, a expliqué le président.

L’impatience exprimée par certains, y compris en Occident, de voir des progrès sur le front qui s’étire sur 1.000 km, crispe le camp ukrainien. “Ça me gonfle”, a commenté récemment le chef de l’armée Valery Zaloujny.