Le Conseil des ministres “élabore une nouvelle stratégie climatique”

"La trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre en Polynésie française n’est pas cohérente avec l’Accord de Paris, dont l'objectif central est de limiter l'augmentation de la température mondiale à un niveau bien inférieur à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels" reconnaît le gouvernement Brotherson. (Photo archives DG)
"La trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre en Polynésie française n’est pas cohérente avec l’Accord de Paris, dont l'objectif central est de limiter l'augmentation de la température mondiale à un niveau bien inférieur à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels" reconnaît le gouvernement Brotherson. (Photo archives DG)
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“Le dernier rapport du GIEC publié en avril 2022 le confirme à nouveau : la hausse des températures, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et l’élévation du niveau des mers menacent aujourd’hui de nombreuses îles du Pacifique, dont la Polynésie française. Cela pourrait, à terme, avoir de lourdes conséquences sur notre environnement, notre économie et la sécurité alimentaire de nos populations. Autant d’enjeux qui exigent un engagement et des efforts conséquents pour atténuer les causes de ce dérèglement et s’y adapter.

Face à ces constats, la Polynésie française s’est engagée depuis plusieurs années dans une trajectoire de développement résilient au changement climatique, notamment en se mobilisant dans le cadre de l’Accord de Paris (COP 21). Elle a choisi de contribuer aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en déposant une contribution polynésienne à la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de la France.

Néanmoins, la trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre en Polynésie française n’est pas cohérente avec l’Accord de Paris, dont l’objectif central est de limiter l’augmentation de la température mondiale à un niveau bien inférieur à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. En effet, l’empreinte carbone actuelle d’un polynésien (émissions territoriales + importées) a été évaluée à environ 11 tonnes de CO2e/hab/an, une valeur équivalente à celle des pays développés occidentaux (et bien supérieure à la moyenne mondiale d’environ 7 tonnes). Pour respecter les ambitions de l’Accord de Paris, l’empreinte carbone moyenne dans le monde devrait être de 2 tonnes de CO2e/hab/an à l’horizon 2050.

Ce constat appelle à une prise de conscience générale et au déploiement d’efforts majeurs. La nouvelle stratégie climatique polynésienne en cours d’élaboration devra par conséquent proposer un scénario et un plan d’actions qui renforcent l’ambition climatique de l’ensemble des acteurs du territoire.”

Extrait du Conseil des ministres du 12 juillet