Rencontre Inter-CVL 2023 : 24 heures pour divertir la jeunesse du fenua

"Allez les enfants, on dit c'est nous les champions... hip hip hip, hourra !" (Photo : Lana CHAINE/LDT)
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L’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ) organise la sixième édition de la rencontre Inter-CVL (Centre de loisirs) le 20 juillet prochain, à Tehoro dans la commune de Teva I Uta. Une journée pour valoriser le travail des centres de vacances et de loisirs du fenua qui oeuvrent pour offrir aux jeunes un avenir joyeux. Les inscriptions pour y participer sont ouvertes jusqu’au mercredi 19 juillet. 

Aider, former et accompagner la jeunesse“, telle est l’ambition que porte l’Union Polynésienne de la Jeunesse (UPJ) présidée par Patricia Teriiteraahaumea. Depuis 1978, la fédération compte une trentaine d’associations organisatrices de centres de vacances et de loisirs.

Elles sont le moteur du réseau associatif puisque l’UPJ soutient leur actions en faveur de la jeunesse. “Nous accompagnons les jeunes, nous travaillons pour les jeunes et nous avons besoin des jeunes pour préparer l’avenir car nous avons trop souvent eu l’occasion d’entendre des discours défaitistes sur la jeunesse polynésienne“, précise Tao’ahere Maono, directeur des services de l’UPJ.

Prévenir la délinquance

C’est dans cette démarche de soutien, que l’UPJ organise le 20 juillet prochain, la sixième édition de la rencontre Inter-CVL, à Tehoro dans la commune de Teva I Uta. Depuis 2018, cette initiative polynésienne mise en place “pour permettre aux jeunes de s’épanouir“, met en valeur le travail assidu de “l’ensemble des acteurs intéressés des centres de vacances et de loisirs”.

Au-delà de son objectif récréatif, la rencontre Inter-CVL est aussi un outil pour prévenir la délinquance chez les jeunes : “pour nous, la prévention de la délinquance se fait à travers nos activités et préparent les jeunes à vivre en collectivité. C’est le projet fédéral de l’UPJ. Nous ne pouvons pas grandir seul, nous avons besoin des autres. C’est au travers des activités telles que des jeux, des activités manuelles, des discussions, des débats que les jeunes vont être sensibilisés à la vie en collectivité”, précise Tao’ahere Maono. 

Des loisirs traditionnels et récréatifs

De 8 heures à 16h30, les enfants et les adolescents participeront à plusieurs activités “qu’ils n’ont pas l’habitude d’effectuer dans un centre de loisirs et de vacances“. En effet, les jeunes pourront en outre, pratiquer le va’a tauati, s’amuser aux bouées géantes, au bubble foot ou encore au laser game.

Pour les plus âgés, une randonnée pédestre au lac Vaihiria est programmée pour profiter du paysage idyllique et paisible qu’offre Matai’ea. Cette année, l’UPJ a également signé un partenariat avec les forains pour permettre à tous les enfants de vivre l’expérience tiurai des papio ! Cette sixième édition de l’Inter-CVL promet donc du partage, de la fête et de la convivialité. 

Si 1 900 jeunes, pour la plupart issus des quartiers prioritaires, sont déjà attendus le 20 juillet à Tehoro, il est encore possible de s’inscrire jusqu’à mercredi 19 juillet, en prenant contact avec l’UPJ à infos.upj@gmail.com ou au 40 50 82 20. La fédération informe notamment que chaque association est responsable “d’organiser l’installation de ces participants dans les activités, fournir le repas de ses centres, participer au nettoyage du site et identifier ses centres par une tenue distincte“. L’Union précise également que les associations devront “se rapprocher des services de transport pour la réservation de leur bus. L’UPJ soutiendra pour le financement du transport après la validation du devis”.

Tao’ahere Maono : “les jeunes sont une chance pour le Pays

Nous soutenons l’idée qu’une personne peut être délinquante à 12 ans comme elle peut l’être à 50 ans. C’est une idée particulière et qui appartient au réseau associatif. Nous n’avons pas la même vision des jeunes, bien au contraire, nous estimons que les jeunes sont une chance pour le Pays. Et puis, c’est difficile d’être jeune en 2023 quand tu entends le taux de chômage qui grimpe, qu’il faut déployer des moyens monstrueux pour poursuivre un parcours scolaire. C’est important de le souligner car selon nous, les jeunes ont besoin d’être rassurés face à toutes ces difficultés. Par exemple, lorsque j’entends que les jeunes d’aujourd’hui sont fainéants, qu’ils ont perdu les valeurs. Ces phrases là ont été distinguées. Nous aurons toujours cette comparaison intergénérationnelle, mais l’idée c’est que demain, ces gamins deviendront dirigeants de ce Pays, c’est cela qui est important à préparer.

Propos recueillis par Lana CHAINE 

Naumi Tapi, 18 années passées auprès des jeunes

Je travaille auprès des enfants depuis 18 ans et c’est toujours un bonheur. Au mois de juillet, nous sommes en centre de vacances. Nous les retrouvons toujours mais avec de nouveaux amis. C’est la fête pour eux, c’est du travail pour nous et ensemble c’est la famille. J’ai vécu dans la rue et ce sont les enfants qui m’ont inspirée à changer de vie. À cette jeunesse maohi, réveille-toi et brille ! Rayonne pour toi mais brille d’abord pour ton fenua.

Propos recueillis par Lana CHAINE

L’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ)

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