Hommage à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de Vichy

Les lois de Vichy régissant le statut des Juifs étaient copiées sur les lois ou ordonnances nazies. Elles étaient beaucoup plus rigoureuses que celles de l'Italie fasciste qui régissaient la zone occupée par les Italiens. (Photo HC)
Les lois de Vichy régissant le statut des Juifs étaient copiées sur les lois ou ordonnances nazies. Elles étaient beaucoup plus rigoureuses que celles de l'Italie fasciste qui régissaient la zone occupée par les Italiens. (Photo HC)
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Photo HC.

Éric Requet, Secrétaire général du haut-commissariat, représentant le Haut-commissaire de la République en Polynésie française, a présidé ce dimanche 16 juillet au matin la cérémonie à l’occasion de la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux “Justes” de France, au monument aux morts de Papeete.

À ses côtés, étaient présents le président du Pays, Moetai Brotherson, le représentant du Président de l’Assemblée de la Polynésie française, Bruno Flores, le représentant du maire de Papeete, Marcellino Teata et le Capitaine de frégate Enguerrand, représentant le commandement supérieur des forces armées en Polynésie (Comsup).

L’administration des gouvernements de l’État français s’est mise au service de la politique de l’Allemagne nazie vis-à-vis des Juifs, allant même au-delà des exigences du Reich. Comme prévu dans les conventions de l’Armistice, la police française, ainsi que la gendarmerie française, exécutent les ordres d’arrestation des Juifs, enfants compris, décidés par les autorités allemandes en zone occupée, et de les acheminer vers les camps de concentration français (camp de Drancy et bien d’autres). Plus tard, les fonctionnaires du régime de Vichy continueront de les remettre aux nazis dans le cadre de la Shoah.

DG avec communiqué du HC

Patricia Miralles, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire : “prendre la mesure de l’horreur qu’a constitué la Shoah

Les 16 et 17 juillet 1942, à Paris et dans sa banlieue, des juifs, des femmes, hommes, enfants sont arrêtés, enfermés, maltraités par l’Etat français puis déportés par les nazis. C’est la rafle du Vél d’Hiv.

En reconnaissant le mal qui a été fait, en nommant les auteurs, il nous faut aussi reconnaître le bien et ceux qui l’ont fait; tous les Justes qui, en sauvant une personne, et parfois bien plus, ont sauvé l’Humanité.

Huit décennies plus, le souvenir de la rafle du Vél d’hiv, est toujours présent en France; il est de notre devoir de revenir chaque année. D’abord pour prendre la mesure de l’horreur qu’a constitué la Shoah et la collaboration française. Pour prendre acte, aussi, de l’échec du projet nazi – la destruction de nos valeurs républicaines. Mais le combat contre l’idéologie qui a sous-tendu ces crimes ou a voulu les occulter n’est jamais fini…