
Suite et fin du dossier de Sébastien Berson sur les enfants HPI en Polynésie française.
Lire nos précédents articles :
Les enfants HPI en Polynésie française, signes annonciateurs (1/3)
Les enfants HPI en Polynésie française, le système éducatif (2/3)
La Dépêche de Tahiti est allée à la rencontre des parents du petit Eimeo* et des parents d’Ethan* (prénoms d’emprunt, souhait d’anonymat). Tous deux sont HPI. 130 de QI pour le premier, 147 pour le second. En plus d’être HPI, Eimeo est hypersensible, il ressent tout plus fort et fait preuve d’une forte empathie. Ethan quant à lui, a des troubles de l’attention, nécessitant un suivi médicamenteux.
Dans les deux familles, l’annonce du haut potentiel de leur enfant a été vécue comme un soulagement car cela a donné des réponses et des explications sur les “différences” constatées entre leurs enfants et les autres.
Un saut dans le vide
Mais cela a aussi été un saut dans le vide, celui de savoir comment gérer la nouvelle situation. S’en est suivi alors un grand nombre d’interrogations : comment va-t-on faire ? Comment éduquer un enfant HPI ? Comment cela se passe-t-il pour l’école ?
Après l’annonce des résultats, les parents des petits avouent avoir été un peu déboussolés et parfois livrés à eux-mêmes. Bien qu’il existe des outils d’accompagnement des enfants HPI dans le système éducatif, l’annonce d’avoir un enfant à haut potentiel peut être une crainte pour le corps enseignant, ou parfois, ce dernier ne joue pas le jeu non plus, confient les parents.

Des difficultés dans la scolarité de leur enfant, chaque parent admet en avoir connu ou en connaître encore. Mais la rencontre avec Sandrine Lefebvre sera salutaire assurent-ils. Ils remercient encore aujourd’hui la psychologue du département “Adaptation scolaire et Scolarisation des élèves Handicapés” (ASH), à la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE), pour le suivi et l’accompagnement menés sur les dossiers de leur enfant.
L’enfant demande à être stimulé
Pour le petit Eimeo, un programme pédagogique de réussite éducative (PPRE) sera mis en place, suivi scrupuleusement, ou moins, par les différents instituteurs qu’il aura. Pour Ethan, c’est un programme d’accompagnement personnalisé (PAP) qui sera établi. Là, encore avec le concours ou non de certains professeurs, reconnaissent ses parents.
Mais la vie à l’école ne fait pas tout expliquent-ils. Il y a l’à côté. Les enfants HPI sont très demandeurs. Ils s’ennuient souvent à l’école, ils veulent être stimulés.
Stimulation. Ce mot revient à la bouche des différents parents rencontrés. Et le programme après l’école n’est pas de tout repos pour les parents d’Eimeo et pour ceux d’Ethan. Des activités extra-scolaires sont nécessaires à leur enfant pour répondre à “leur soif de découverte, d’activités, d’apprentissage”.
Ces activités ont bien évidemment un coût. A cela s’ajoute les nombreuses séances et visites chez les différents spécialistes pour les enfants qui sont aussi sources de stress et de fatigue pour parents et enfants.
S.B
Les différents tests de QI
Il existe deux grands types de tests, mis en place par le psychologue américain David Wechsler (1896 – 1981), qui était spécialisé dans l’évaluation de l’intelligence et la création de tests psychométriques.
Le test appelé “l’échelle de l’intelligence des adultes de Wechsler (WAIS)” et le test “l’échelle de l’intelligence de Wechsler pour les enfants (WISC)”.
Ces deux test représentent la norme aujourd’hui dans l’évaluation des capacités cognitives et ont été complétés ensuite par le WPPSI, destiné à déterminer l’échelle d’intelligence pour les enfants de moins de 6 ans.
Dans chaque test, il existe différents sous tests. Tous serviront à déterminer les différentes intelligences dont les notes combinées permettront d’établir le niveau des différents QI, qui sont au nombre de trois :
- QI global
- QI verbal
- QI de performance.
Ci-dessous, les différents paliers de QI :
- De 160 à 145 : Surdoué Très Haut Quotient Intellectuel (THQI)
- De 145 à 130 : Surdoué // de 129 à 120 : Intelligence normale élevée
- De 110 à 120 : Intelligence normale supérieure
- De 70 à 110 : Intelligence normale
- En deçà de 70 : déficience mentale.
CONTACTS UTILES
CIRCONSCRIPTION N°12 : ÉLÈVES A BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS – ASH
Site internet : https://ash-polynesie.education.pf/
Adresse courriel : ash-polynesie.education.pf
Téléphone : (+689) 40 46 27 02
INSTITUT SYNAPSE
Site internet : https://institutsynapse.pf/
Page Facebook : https://www.facebook.com/institutsynapse
Adresse courriel : informationsynapse@gmail.com
Téléphone: (+689) 89 71 15 36
NATHALIE COLIN-FAGOTIN, PSYCHOLOGUE
Page Facebook : https://www.facebook.com/PsychologueFamilialeTahiti/
Adresse courriel : contact@familipsy.com
Téléphone : (+689) 87 71 89 08