
Tout semblait parfait pour ce jeune sportif de haut-niveau, récompensé cette année d’un nouveau titre de champion avec son club de Pirae. Seulement après dix verres de whisky samedi dernier, l’homme s’en est pris aux policiers venus l’interpeller, alors qu’il frappait des poubelles et des voitures en stationnement près de la mairie de Papeete. Le jeune athlète, qui ne se souvient de rien, a été condamné le 17 juillet 2023 à 117 heures de travaux d’intérêt général (TIG).
Le jeune homme de 23 ans, sans emploi, est un des meilleurs attaquants de notre championnat de volley-ball. Son club a été une nouvelle fois sacré champion en juin dernier. Il est inconnu de la justice et, selon l’enquête, n’a pas pour habitude de boire. Pour fêter le titre, il a pourtant englouti une dizaine de verres de whisky ce soir-là. Dans un état second, il est tout d’abord repéré par les caméras de surveillance proches de la mairie, où se trouve une foule immense aux abords des nombreux bars du quartier. Il frappe des panneaux et des poubelles, puis alors qu’il titube au milieu de chaussée, s’en prend même à un véhicule qui circule normalement.
Un coup de pied et un “coup de boule”
Le poste de commandement de la police municipale envoie alors une brigade sur place, mais l’homme refuse de se faire embarquer et commence à insulter les forces de l’ordre qui appellent des renforts. L’intervention est rendue très compliquée par la foule nombreuse qui se rassemble autour des policiers et, comme souvent, prend partie pour celui qu’on embarque. Alors qu’il est enfin menotté après avoir distribué plusieurs coups aux quatre policiers nécessaires pour le maîtriser, l’homme résiste à nouveau au moment de monter dans le fourgon. Les bras dans le dos, il donne alors un coup de pied puis un “coup de boule” à l’agent devant lui. Sur la route de la cellule de dégrisement, il insulte et menace encore les policiers.
“Je ne me rappelle de rien”
Le plus jeune des policiers, dont la vocation transpire, tient à préciser que le jeune homme a demandé pardon dès son arrivée au poste de police. Il se tourne alors vers le prévenu et déclare “On est pas là pour lui faire du mal“.
Le jeune homme musclé, teinture blonde, les bras et les mollets tatoués, n’a finalement prononcé que deux phrases avant les réquisitions : “je ne me rappelle de rien” et “je demande pardon aux policiers”.
Le procureur tient à rappeler que la scène que les agents ont eu à maîtriser était particulièrement violente, il requiert 6 mois de prison avec sursis et 120 heures de TIG. Le tribunal ne retient finalement que les TIG, 117 heures, mais ne le condamne pas à une peine de prison. Il doit aussi verser 20 000 et 50 000 francs aux policiers qu’il a frappés.
Y.P