
Le budget de la Caisse de prévoyance sociale (CPS) est “garanti jusqu’à la fin d’année”… Son Conseil d’administration (CA) s’est réuni, ce vendredi 21 juillet en matinée dans les locaux de la caisse à Mamao. Selon Patrick Galenon, président du CA contacté par La Dépêche, cette réunion s’est “bien passée” puisque l’exécutif “s’est engagé à assurer l’équilibre des comptes de la caisse au moins jusqu’à fin 2023.”

La question de la TVA sociale “est la première” que les membres du CA ont posé aux trois représentants du Pays, Cédric Mercadal pour le ministère de la Santé, Minarii Galenon pour celui des Solidarités et enfin Sandra Shan Sei Fan, directrice du budget et représentante du ministre de l’Economie et des Finances, Tevaiti-Ariipaea Pomare.
“Les ministres nous ont rassuré en nous disant que la participation du Pays serait toujours la même. Nous aurons, selon eux, les sommes nécessaires pour la maladie, les retraites, le minimum veillesse…” rassurait ce vendredi Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP/FO et président du CA de la Caisse. “C’est plutôt rassurant même si il faut encore que ça passe à l’assemblée. La suppression annoncée de la TVA sociale représentera un manque à gagner de 8,7 milliards de francs. Le Pays nous a promis une subvention de 2,5 milliards de francs pour les trois derniers mois de 2023 ainsi qu’une subvention complémentaire pour l’année 2024. C’est ce qui a été acté en conseil d’administration.”
Par quel nouveau procédé le gouvernement va-t-il remplacer le produit de la Contribution pour la solidarité (CPS), plus connue sous le terme de TVA sociale ?
“Ca, c’est son problème. Si son intention est de venir chercher cet argent dans la poche des salariés, on ne va pas être contents…” prévient le syndicaliste. “Concernant l’emprunt auprès de l’Etat, ça aurait été bien que Paris nous dise que c’était une avance de trésorerie relative au coût des maladies radio-induites supporté par la CPS, mais bon c’est un autre “discours…”
Selon le président du CA, 75% du budget de la CPS provient de ses cotisants, et les 25% restant sont pris en charge par le Pays.
Cédric Mercadal : “c’est aux cotisant que l’on doit l’équilibre“
“Nous avons abordé le budget 2023, qui était l’ancien budget, et il a été arrêté” a également confirmé à La Dépêche le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, “on finit à l’équilibre avec aujourd’hui plus de 70 000 travailleurs et c’est tant mieux, car c’est aux cotisants que l’on doit l’équilibre.»
Concernant le financement de la caisse lors des prochains exercices, le ministre de la Santé préfère renvoyer la presse en direction de son collègue de l’Economie Tevaiti-Ariipaea Pomare qui présentera bientôt son “plan d’action qui a été accepté par tout le conseil d’administration”.

important de ressortissants
à la CPS. (Archives LDT)
La nomination du nouveau directeur, ou de la nouvelle directrice, de la caisse serait également imminente, selon le ministre de la Santé : “Nous sommes en train de constituer la commission qui devrait se réunir dans deux semaines. Une pré-analyse a été réalisée concernant les curriculum vitae reçus, ce qui permettra de recevoir un petit nombre de candidats en entretien.”
Enfin les membres du CA ont “commencé l’examen” du rapport de la Chambre territoriale des comptes (CTC) relative à la gestion des ressources humaines au sein de la caisse. La réunion du conseil d’administration n’étant pas terminée, elle reprendra le vendredi 28 juillet pour aborder plus en profondeur le budget 2024.
Rappelons que la CPS vient de connaître une réforme de son mode de gouvernance. Le Conseil d’administration, désormais unique, est composé de cinq administrateurs représentants des organisations professionnelles de salariés les plus représentatives, cinq autres administrateurs représentants des organisations professionnelles d’employeurs et de travailleurs non-salariés et enfin cinq administrateurs qualifiés nommés par la Polynésie française : les ministres Cédric Mercadal (Santé), Minarii Galenon (Solidarités) et Tevaiti-Ariipaea Pomare (Finances) mais également deux “personnalités qualifiées” : Vincent Law et James Estall.
DG/SB