Depuis Nouméa, Emmanuel Macron s’engage à baisser les impôts

Emmanuel Macron, lors de son interview télévisée depuis Nouméa, lundi 24 juillet, consacrée à la politique intérieure du Pays... (Photo DR)
Emmanuel Macron, lors de son interview télévisée depuis Nouméa, lundi 24 juillet, consacrée à la politique intérieure du Pays... (Photo DR)
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Le chef de l’État a confirmé sa promesse de baisser les impôts, lors de son interview ce lundi 24 juillet sur TF1 et France 2, depuis la Nouvelle-Calédonie. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, y travaille.

“Je confirme cette décision.” Interrogé ce lundi 24 juillet, Emmanuel Macron a renouvelé son engagement de baisser les impôts de deux milliards d’euros l’an prochain. Mais qui en bénéficiera, et sous quelle forme ? Le chef de l’État ne l’a pas précisé. Cette décision “est travaillée par le gouvernement et le ministre des Finances”, Bruno Le Maire, “elle sera inscrite dans la loi pluriannuelle des finances publiques”, a déclaré Emmanuel Macron. Le président s’exprimait lors d’une interview aux journaux de 13 heures de TF1 et France 2, alors qu’il se trouve en déplacement en Nouvelle-Calédonie, première étape d’une tournée dans le Pacifique.

La promesse de baisser les impôts pour les ménages remonte au mois de mai. Au sortir de la réforme des retraites, Emmanuel Macron avait annoncé “2 milliards de baisses d’impôts”, concentrés “sur les classes moyennes”, sans dire s’il pensait baisser l’impôt pour le revenu ou bien d’autres types de prélèvements.

Les mesures retenues présentées en septembre

En évoquant la loi de programmation des finances publiques (LPFP), qui s’étale sur la période de 2024 à 2027, Emmanuel Macron suggère que les baisses d’impôts pourraient être étalées dans le temps. Lundi, il a rappelé qu’il y aura également des baisses “d’impôt de production pour les entreprises les plus industrielles”. Il s’agit cette fois d’une promesse de campagne, formulée lors de la présidentielle de 2022.

Du côté du ministère de l’Économie et des Finances, on indique seulement que Bruno Le Maire fera au président des propositions sur le rythme et la nature des baisses d’impôts. Les mesures retenues seront présentées en septembre.

Trouver des économies

L’équation du budget 2024 s’annonce compliquée, au moment où le gouvernement cherche à réduire les dépenses, tout en dégageant des marges de manœuvre pour financer la transition écologique.

Pour identifier des économies, l’exécutif a demandé à l’Inspection générale des finances de réaliser une revue des dépenses publiques, dont les premières conclusions ont été rendues publiques ce lundi. L’administration a notamment identifié “2,5 milliards d’euros” d’“excédent potentiel de trésorerie” au sein des opérateurs de l’État, que sont Pôle emploi, le CNRS ou bien l’Ademe (agence de la transition écologique). En outre, selon le document “plafonds de dépenses du projet de loi de finances 2024” transmis au Parlement le 16 juillet, les dépenses diminueraient de 4,2 milliards l’an prochain.

La fin du bouclier tarifaire

Depuis la Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a aussi justifié la hausse de 10 % des tarifs réglementés de l’électricité, le 1er août. “Une décision proportionnée“, a-t-il défendu. “La nation a investi environ 40 milliards d’euros pour absorber ce choc mais c’est quelque part le contribuable […] qui paye ce que le consommateur ne paye pas”, a souligné le président. Il est donc acquis que le budget ne renouvellera pas les dépenses extraordinaires du bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie. Conformément au souhait de Bruno Le Maire. Au début du mois de juillet, le ministre de l’Économie disait vouloir “mettre fin à cette singularité française“, qu’est “son incapacité, une fois qu’elle a dépensé de l’argent public, à revenir en arrière”.

Environnement : faut-il mettre en place un “ISF vert” ?

Sur le front de la transition écologique, Emmanuel Macron a par ailleurs confirmé que l’État allait investir “plusieurs milliards en plus”, dès l’année prochaine, pour “tenir le cap” de la réduction de 55 % des émissions de CO2 en 2030 et de la décarbonation complète de l’économie en 2050. Il s’agit de sept milliards, selon Bercy. “Ces cinq dernières années, on a fait deux fois plus vite que les cinq années précédentes pour réduire les émissions. Eh bien les 5 années qui viennent, il faudra aller deux fois plus vite encore”, a-t-il souligné.

AFP