

Ce jeudi 27 juillet 2023 avait lieu la journée récréative annuelle de l’association Social Police 2000, tenue à bout de bras par son président Rodolphe Tutairi depuis 35 ans. Grâce à un réseau de partenaires publics et privés, notamment les forains, 200 enfants entre 5 et 7 ans issus de quartiers prioritaires de Papeete ont été pris en charge par l’Association pour une journée qui les a mené au Haut-commissariat, à la mairie de Papeete, mais avant tout sur les nombreux manèges installés à Mama’o.

35 ans que l’Association Police 2000 propose diverses actions caritatives au profit d’enfants issus de quartiers dit “défavorisés”, pour qui la sortie en famille aux manèges est souvent tristement hors budget. 35 ans que l’association tient sur les épaules d’un seul homme, Président de Social Police 2000 depuis 1988, sans que jamais il n’y ait un candidat pour lui succéder.
“Je suis le seul candidat parce que c’est beaucoup de travail. Surtout énormément de temps passé dans les quartiers. Au début, même mes congés, je les passais dans les quartiers, parfois au détriment de ma famille.”

Pourtant, c’est toujours avec la même énergie qu’il se démène pour offrir cette journée de bonheur gratuite à tous ces enfants. Si depuis la crise Covid l’association a dû réduire la voilure, passant de 400 enfants accueillis à 200 cette année, l’envie de faire plaisir est intacte.
Après un petit-déjeuner offert par le Haut-commissaire, direction Mama’o. Sur place, le personnel des papio est prêt. Après un premier tour d’auto-tamponneuses, du célèbre Dragon ou autre bateau pirate, c’est l’endémique barbapapa qui est offerte aux enfants par l’association des forains.

Des enfants qui ne sont pas choisis au hasard par l’association et Rodolphe, qui a son propre réseau. Après avoir longtemps sélectionné des quartiers éloignés de Papara à Hitia’a, Social Police 2000 s’est recentré sur les quartiers de Papeete.
“On a divisé Papeete en deux. Coté montagne et coté mer. Cette année, on a pris coté montagne, c’est-à-dire Tipaerui, Mamao, Orovini, Vaitavatava et Titioro. Ensuite, nous avons des référents de quartiers avec qui on sélectionne les enfants. Ils ont la consigne de ne pas choisir les mêmes à chaque fois pour que tout le monde puisse en bénéficier. On a une liste et on contrôle. Ce matin par exemple il y a eu des doublons et ils nous restait cinq places, on a donc été chercher cinq enfants qui n’étaient jamais venus aux manèges.“

Après un déjeuner en centre-ville dans la salle du Koo Men Tong et une rencontre avec le tavana de Papeete Michel Buillard, retour aux manèges pour quelques heures avant d’être raccompagnés, chacun dans son foyer. Une journée de sourire et de joie qui peut voir le jour grâce à différents partenaires sur qui Rodolphe Tutairi peut heureusement compter :
“On est aidé par le contrat de ville, le Haut-commissariat, la mairie de Papeete et plusieurs magasins qui sont là depuis le début. C’est une relation de confiance.“
Y.P.

