A la chambre de commerce, Stéphane Chin-Loy soupçonné de favoritisme

La réglementation impose une mise en concurrence pour les marchés d'un montant supérieur à 3 millions de francs, ce dont se serait affranchi Stéphane Chin-Loy. (Photo Damien Grivois/LDT)
La réglementation impose une mise en concurrence pour les marchés d'un montant supérieur à 3 millions de francs, ce dont se serait affranchi Stéphane Chin-Loy. (Photo Damien Grivois/LDT)
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Stéphane Chin-Loy, est soupçonné de favoritisme par la justice qui a décidé de l’ouverture d’une enquête préliminaire, selon Tahiti Infos. Le président de la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM) aurait lui-même signé, ou fait signer durant son mandat qui s’achève par un scrutin de renouvellement invalidé, des contrats sans que ceux-ci n’aient été présentés au préalable à la commission des marchés et sans respect de la procédure liée aux marchés publics. 

La réglementation impose une mise en concurrence pour les marchés d’un montant supérieur à 3 millions de francs, ce dont se serait affranchi Stéphane Chin-Loy. La Chambre territoriale des comptes (CTC) avait déjà souligné en mai 2018 que la CCISM ne respectait pas toujours la procédure relative aux marchés publics. Tahiti Infos précise que qu’il est reproché à Stéphane Chin-Loy d’avoir signé un contrat de prestation logistique de 6,7 millions de francs avec une entreprise d’événementiel pour l’organisation du salon Made in Fenua. Il aurait également signé des contrats de surveillance ou encore de nettoyage pour un coût supérieur à la limite fixée par la loi. Enfin, les enquêteurs ont relevé que plusieurs contrats avaient été signés avec une entreprise de nettoyage entre janvier 2015 et décembre 2018 en ayant, là encore, dépassé le seuil des trois millions. 

Le procureur de la République peut renvoyer Stéphane Chin-Loy pour ces faits de favoritisme sanctionnés de deux ans de prison et d’une amende de 24 millions de francs.