JO 2024 – Convention signée avec l’Aranui, “centre névralgique”

Le président du Pays, Moetai Brotherson (au centre), la ministre des Sports, Nahema Temarii (à droite) et Philippe Wong, le propriétaire de l'Aranui (à gauche) ont signé mercredi soir la convention JO2024 qui officialise l'hébergement des athlètes et leur staff sur le cargo mixte durant les Jeux olympiques à Teahupo'o qui se dérouleront du 26 au 30 juillet 2024. (Photo : SG/LDT)
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Le président du Pays, Moetai Brotherson, la ministre des Sports, Nahema Temarii et le propriétaire de l’Aranui, Philippe Wong, ont signé mercredi soir la convention JO2024 qui officialise l’hébergement des athlètes et leur staff sur le cargo mixte durant les Jeux olympiques à Teahupo’o qui se dérouleront du 26 au 30 juillet 2024. Une enveloppe “aux alentours de 350 millions de francs” déclarait récemment la ministre de Sports.

Deux entreprises avaient répondu à l’appel d’offres : le paquebot Paul Gauguin et le cargo mixte Aranui. La Direction de la commande publique, Paris2024 et l’Institut de la Jeunesse et des Sports (IJSPF) sont tombés d’accord sur la candidature de l’Aranui qui présentait un meilleur dossier.

“Des produits locaux servis à bord”

Aujourd’hui, ce moyen de ravitaillement, de communication et de découverte des îles sera mis au profit des 48 athlètes internationaux de surf des 20 nations qui seront en compétition” a déclaré Philippe Wong. Au total, une centaine de personnes sera logée sur le navire.

Le propriétaire du bateau a insisté sur sa démarche de protection de l’environnement conforme aux exigences des règlementations internationales : “Nous sommes allés au-delà. En 2021, nous avons obtenu la certification Green Marine Europe. Nos objectifs vont aussi dans le sens de la protection de la biodiversité et des cétacés (…) Pour les JO, nous proposerons aussi d’intégrer au maximum les produits locaux qui seront servis à bord (…) Cette opportunité, unique pour l’équipage, principalement polynésien, est une occasion pour la Polynésie de se montrer à la hauteur de sa réputation et de favoriser son rayonnement”.

“Les JO, accélérateur de projets”

Nahema Temarii.

“Merci à vous car ce n’est pas simple de répondre à un tel cahier des charges (…) Dans l’évènementiel sportif international, le repos, le logement et l’alimentation des sportifs sont des points essentiels et l’Aranui sera donc un centre névralgique de cette compétition” a déclaré la ministre des Sports qui a ajouté qu’il fallait “considérer les Jeux Olympiques comme un accélérateur de projets mais aussi comme un vecteur d’économie locale”. 

La communication étant dorénavant le maître-mot, Nahema Temarii a insisté sur le fait que l’Etat, les collectivités, Paris 2024 et le Pays travaillaient main dans la main pour garantir le succès de l’évènement. Un bureau d’études va se charger d’identifier le lieu sur lequel le bateau sera stationné afin de veiller au respect de l’environnement selon les doléances des tavana de Taiarapu Ouest. 

Par ailleurs, un kiosque d’informations devrait être mis en place dés le mois de novembre à Teahupo’o afin de renseigner la population et les visiteurs. 

“La population au plus près des athlètes”

Barbara Martins-Nio.

Enfin, en réponse à une question de Bernadette Taputu-Wasna, présidente du comité du tourisme de Taiarapu Ouest, Barbara Martins-Nio, représentante de Paris2024 à Tahiti, a spécifié que la cérémonie de remise des médailles, “exercice protocolaire très encadré” sera aux couleurs de la Polynésie et que tous les évènements, de Papeete à Teahupo’o, seront organisés pour “amener la population au plus près des athlètes”. 

Philippe Wong, propriétaire de l’Aranui

“C’est moins l’intérêt financier qui nous motive que le challenge”

Quels sont les termes de la convention qui a été signée ? 

“Il y a un affrètement du navire pour une certaine durée avec des contraintes liées à beaucoup de choses comme la sécurité, la capacité et les services à bord. Il faut une salle de sports, une infirmerie, un restaurant… 

A côté de cela, dans le mémoire que nous avons produit pour répondre à l’appel d’offres, il y le respect de l’environnement comme l’empreinte carbone, la consommation de gas-oil, le système de traitement des eaux usées…  Mais tout cela n’entraine pas pour nous de modifications structurelles. Nous répondons d’ores et déjà à une réglementation internationale. 

La convention signée va nous permettre de procéder maintenant à des aménagements comme un rack pour les planches de surf et d’approfondir certains points comme la nourriture. Dans notre mémoire, nous avons fait des propositions. Il s’agit maintenant de savoir si on nous impose les menus ou bien si nous appliquons nos suggestions. Nous allons entrer dans les discussions.” 

Qu’est-ce que cela change dans votre programme de croisières ? 

“Deux voyages sont annulés mais ils n’étaient pas encore commercialisés. Pour la compagnie, c’est moins l’intérêt financier qui nous motive que le challenge. C’est une occasion unique d’accueillir des athlètes internationaux et c’est très motivant pour le personnel. Cela va donner un coup de boost à tout le monde. On va mobiliser 100% de notre équipage de l’ordre de 120 personnes qui vont se relayer.

Par ailleurs, on ne peut pas communiquer directement sur le fait que l’on sera Village olympique mais ça va se savoir. La communication autour de l’Aranui est évidemment très intéressante pour nous.”