Tribune – “C’est le moment ou jamais d’organiser un référendum local simplifié”

(Photo : archives La Dépêche)
(Photo : archives La Dépêche)
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“Le Tavini Huira’atira a gagné les élections en promettant entre autre, l’organisation d’un référendum local simplifié “pour les questions sociétales“. (Cf. profession de foi)

Appelons donc notre gouvernement à faire un premier exercice de démocratie éclairée avec la gestion de la Caisse de Prévoyance Sociale.

Car, pour des responsables co-bénéficiaires et/ou co-complices de privilèges relevant d’avant le 4 août 1789, auto-attribués, auto-gratifiés, cela ferait partie de droits acquis des personnels voire de quelques partenaires de gestion.

Cette Caisse chacun de nous la finance. Que nous le voulions ou pas. Nous n’avons pas le choix.

Il m’est arrivé de penser que c’est peut-être ainsi que fonctionne le racket mafieux décrit dans certains polars.

En principe, nous avons des représentants chargés de défendre nos intérêts et les gérer de manière intelligente et correcte. Mais à lire certaines conclusions de la Cour des Comptes, bien de nos représentants, choisis par nos gouvernants, se sont montrés indignes du mandat qui leur fut et est confié.

De valeureux petits entrepreneurs se retrouvent à la rue voire en prison pour bien moins que ça. Pour des manquements bien moindres d’aucuns sont sévèrement punis. Comme si certains d’entre nous sont exemptés de toute responsabilité liée à leur rémunération! Comme c’est étrange.

Et tel qu’est organisé le système, nous semblons condamnés à nous en contenter, nous soumettre.

Nous semblons condamnés à reproduire indéfiniment la chaîne vicieuse de l’enrichissement de quelques uns sur l’appauvrissement du plus grand nombre. Aïchhh! C’est pas top!

Nous semblons ravalés au rang de plumés perpétuels dans une sorte de malédiction transgénérationnelle, intemporelle et éternelle par eux décrétée.

‘Aue tātou e! Chaque religion, chaque culture, a ses recettes sur le traitement des malédictions. Après en avoir étudié, je pense avoir su quoi répondre à mes étudiants anxieux de savoir comment se défaire d’un pifao, moki, mauvais sort : “Ne laissez à personne le soin de penser à votre place.”

Aussi, sans nous laisser influencer par les gros yeux, gros bras et intimidations, invitons nos pieux élus à combattre ce qui par certains aspects relève d’une mauvaise gestion d’un bien public, d’un péché voire de plusieurs péchés listés du Décalogue.

Il doit être possible de congédier tout le système actuel et en monter un autre d’où serait exclue toute personne ou organisation ayant bénéficié indûment du précédent… qui est hélas encore actuel.

En outre, exigeons des adeptes de la dématérialisation du traitement des services au public une réflexion sérieuse sur le public qu’ils doivent servir.

Car pour dématérialiser ses relations avec autrui, chacun est contraint de s’équiper d’un certain matériel onéreux et souscrire à certains abonnements tout aussi onéreux. Et cela ne peut se faire sans une initiation voire une formation en plus de la réunion de conditions d’utilisation adéquates.

Exigeons de ces désinvoltes employés impatients de ne plus être dérangés par le public grâce à qui ils ont un emploi, une évaluation financière et de faisabilité de leurs préconisations.

La technocratie participe aussi à l’humiliation et la marginalisation d’une partie de la population autochtone. Et certains bien de chez nous sont parfois plus méprisants que les désignés tels.

A bientôt donc le référendum sur le remplacement de cette ère CPS!”

‘Ia maita’i

Simone Ta’ema Grand