Rejet des eaux de Fukushima : le Tapura “condamne fermement”

Le Tapura estime qu’il n’est plus possible de considérer l’océan comme "une zone de non-droit", libre de tous les excès des grands Pays qui nous entourent. (Photos AFP/LDT)
Le Tapura estime qu’il n’est plus possible de considérer l’océan comme "une zone de non-droit", libre de tous les excès des grands Pays qui nous entourent. (Photos AFP/LDT)
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Tokyo prévoit de rejeter en mer plus de 1,3 million de m3 d'eau de la centrale de Fukushima Daiichi provenant d'eau de pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs entrés en fusion après le tsunami de mars 2011 qui a dévasté la côte nord-est du pays. (Photo AFP)
Tokyo prévoit de rejeter en mer plus de 1,3 million de m3 d’eau de la centrale de Fukushima Daiichi provenant d’eau de pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs entrés en fusion après le tsunami de mars 2011 qui a dévasté la côte nord-est du pays. (Photo AFP)

Le gouvernement japonais et l’opérateur Tepco ont confirmé le commencement, cette semaine, du rejet des eaux contaminées de Fukushima dans l’océan Pacifique.
“Nous ne pouvons plus considérer notre océan comme une zone de non-droit” écrit, dans un communiqué, le Groupe Tapura Huiraatira à l’assemblée de la Polynésie française qui “tient à condamner fermement” la mise en œuvre par le Gouvernement du Japon de son projet.

Comme annoncé par le Premier ministre japonais, ces rejets débuteront ce jeudi et dureront
plusieurs décennies à raison de 500 000 litres d’eaux contaminées déversées chaque jour dans l’océan. “Malgré les précautions prises et les traitements préalable pour les débarrasser de leurs
substances radioactives, nous estimons qu’aucune garantie ne peut être apportées aux populations du Grand Pacifique de l’inocuité de ces rejets, malgré les discours rassurants des scientifiques et de l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique”
déclare également le parti d’Edouard Fritch. “Ce seront donc plus 1,3 million de tonnes d’eau qui seront déversées jusqu’en 2050.”

Le Tapura estime qu’il n’est plus possible de considérer l’océan comme “une zone de non-droit”, libre de tous les excès des grands Pays qui nous entourent.

“Nous demandons à ce qu’il soit élevé au rang d’Héritage pour nos Générations Futures” écrit encore le Tapura. “Te Moana Nui a Hiva est notre bien commun comme stipulé dans la déclaration des dirigeants polynésiens réunissant Samoa, Tonga, Cook Islands, Niue, Tuvalu, American Samoa, Tokelau et la Polynésie française, le P.A.C.T. (Polynesia against climate threats) signée le 16 juillet 2015 sur le Marae de Taputapuātea afin de décider tous ensemble d’un cap commun.”

Faisant suite à cette déclaration fondatrice, les dirigeants polynésiens ont eu à cœur d’inscrire la protection de l’océan à l’agenda des discussions internationales. Depuis lors, l’ONU a inscrit la période 2020-2030 Décennie des Nations Unies pour les Sciences Océaniques et le Développement Durable.