Des vagues qui déferlent sur le sable noir et les galets. Bienvenue au beachbreak de Taharu’u, à Papara, où la 7ème édition de la Roxy Vahine Cup a débuté, vendredi 25 août 2023, avec les séries surf, puis longboard.
Les moins de dix ans sur la trace de leurs ainées
Dans la matinée, les jeunes filles étaient à l’honneur, des benjamines jusqu’aux cadettes, sans oublier les juniors. Les moins de dix ans ont impressionné le public. Elles étaient plusieurs à se jeter à l’eau avec leurs parents ou leur coach, qui les ont aidées à s’élancer sur les vagues, en présence d’une équipe de la Water Patrol. Pour la plus jeune surfeuse de la compétition, Kurahei Rossi, 6 ans, c’était même une première participation.
Pour Doumé Guerin, président du Itinui Surf Club, organisateur de l’événement, intégrer les catégories enfants à la Roxy Vahine Cup a toujours été une évidence. “Les mettre en compétition très jeunes, ça leur apprend à se dépasser, à intégrer les règles et ça les fait progresser physiquement et d’un point de vue tactique. C’est très formateur ! D’ailleurs, les championnes des catégories plus âgées ont commencé comme benjamines à la Vahine Cup”, remarque le moniteur de surf.
De bonnes conditions de houle, ce week-end
Leurs ainées ont également pu s’exprimer, comme Kiara Goold, Takihei Ellacott et Kohai Fierro, ou encore Miliani Simon, arrivée de métropole le matin-même après avoir décroché la médaille d’or lors de la Rip Curl Gromsearch, en catégorie U12. Les adultes ont aussi décroché quelques séries.
La compétition se poursuit ce week-end pour les 70 inscrites, avec une météo au beau fixe. “On a de très bonnes conditions de houle de 1,50 à 2 mètres. Samedi et dimanche, on devrait avoir un pic parfait à droite et à gauche, avec de super vagues. Le site est idéal pour organiser ce type d’événement. C’est une vague de plage qui offre de bonnes conditions quasiment toute l’année. C’est assez exceptionnel et c’est grâce à l’embouchure de la rivière”, explique Doumé Guerin.
Autre avantage de Taharu’u : les spectateurs peuvent assister à la compétition les pieds dans le sable, tout en profitant de diverses animations sur les stands prévus à cet effet (restauration, musique, sensibilisation). Une belle opportunité de soutenir cet événement sportif 100 % féminin.
Patricia Rossi, 50 ans (Surf Open et Master), et sa fille, Kurahei, 6 ans (Surf Benjamines) :
“C’est sa première compétition”
“J’ai été 6ème mondiale en 1997, trois fois championne d’Europe et vice-championne du monde. Je n’ai pas cherché à transmettre ma passion pour le surf à mes enfants. C’est venu naturellement, quand j’ai repris le surf il y a un peu plus d’un an pour me maintenir en forme : au lieu de rester sur la plage, Kurahei a voulu me rejoindre. Et quand elle a su que je participais à la compétition ce week-end, elle a voulu la faire aussi. C’est sa première compétition, mais on est vraiment là pour le plaisir. D’ailleurs, elle a pris trois vagues avec moi, puis on est sorties”.
Kohai Fierro, 17 ans (Surf Junior et Open) :
“Plus on fait de séries, plus on progresse”
“C’est une de mes compétitions préférées. Les conditions ont un peu chuté dans ma série, mais il faut savoir s’adapter. J’ai choisi de surfer dans deux catégories, comme l’an dernier, pour m’entrainer et gagner en expérience en compétition. Plus on fait de séries, plus on progresse. J’espère gagner encore cette année ! Je suis en section surf, donc au lycée, ils comprennent que je m’absente pour participer à des compétitions comme celle-ci. Je m’entraine tous les jours ici, à Papara. Ce beachbreak est un de mes préférés : il y a de la puissance et c’est assez creux pour pouvoir faire de bonnes manœuvres. Taharu’u, c’est le paradis !”.
Kiara Goold, 13 ans (Surf Junior, Cadets et Open) :
“J’ai pu m’exprimer comme je voulais”
“C’est la troisième fois que je participe à la Vahine Cup : c’est super de pouvoir faire une compétition entre filles ! Pour l’instant, ça se passe bien pour moi. Les vagues sont bien et j’ai pu m’exprimer comme je voulais. J’habite à la Presqu’île, mais je viens souvent m’entrainer à Papara. C’est un spot que j’aime beaucoup, mais mon préféré, c’est Te Ava Iti, à Vairao”.