
La nouvelle présidente de Te Ora Hau, association qui se consacre à la lutte contre les agressions sonores, est cette semaine l’invitée de l’émission “Retour sur l’actu” proposée par La Dépêche sur son site internet ainsi que que sur sa page YouTube.
C’est d’abord parce qu’elle a été elle-même une victime des amateurs de méga-bass à Punaauia qu’elle a rejoint l’association, avant d’en devenir la présidente. Si les voitures boum-boum sont l’illustration à son paroxysme du principe qui consiste à gêner gratuitement tout le voisinage, Linda Maeatematua admet que la problématique du respect de la tranquillité ne se limite pas à ce dossier précis.
“C’est le manque de respect qui domine toujours” regrette la présidente, également diacre à la paroisse de Béthel, évoquant les fêtes de quartier “tous les week-ends” à grands renforts d’alcool et de décibels, les enceintes portatives, les “runs” de deux-roues ou encore la voltige aérienne et les nuisances sonores aéroportuaires. Mais jamais les répétitions du Heiva, puisque toere et pahu font intégralement partie de la culture polynésienne, à la différence de la “musique électronique” diffusée à tue-tête par les haut-parleurs des sonos surpuissantes.
Te Ora Hau explique avoir bénéficié d’un accueil très compréhensif du gouvernement Brotherson, qui envisagerait des pistes très concrètes pour limiter les nuisances sonores. Une modification du code de la route, de compétence du Pays, serait ainsi envisagée afin d’interdire l’installation de certains types de sonos dans les voitures.
En tout cas, Te Ora Hau a salué la qualité d’écoute de Moetai Brotherson et son équipe “qui ont compris qu’il est bien plus important de se soucier des malades des nuisances sonores, parfois poussées à bout, que des fauteurs de troubles, au final bien moins nombreux que leurs victimes.”
Linda Maeatematua, présidente de Te Ora Hau, à retrouver en vidéo sur le site de La Dépêche ainsi que la page YouTube de La Dépêche.