Ces dernières semaines, vous avez peut-être aperçu des urnes dans les commerces de la Presqu’île. La petite fille sur la photo, c’est Kalea. Elle n’a pas encore trois mois, mais c’est déjà une battante.
Une évasan pour une deuxième opération
“On lui a diagnostiqué la maladie d’Hirschsprung, qui touche l’appareil digestif. À huit jours de vie, elle a subi une première chirurgie à l’hôpital de Taaone, qui a nécessité la pose d’une stomie. Actuellement, sa vie est hors de danger, mais elle doit subir une deuxième chirurgie en métropole, dans le cadre d’une évasan. On espère avoir la date de son départ le 12 septembre, après sa prochaine consultation”, explique sa grand-mère paternelle, Karine Ah-Lo.
Afin de permettre au père de Kalea d’être du voyage pour soutenir sa compagne et sa fille, les grands-parents ont entrepris des ventes de plats hebdomadaires. “Quand on a appris sa maladie, on a voulu aider. C’est leur premier enfant, ils n’ont pas de travail et la CPS ne prend en charge qu’un seul accompagnateur. Dans ce genre de situation, on le sait : c’est mieux que les deux parents soient présents”, confie Mihiarii Pothier, grande tante de Kalea, qui est à l’origine des urnes avec les bénévoles de son groupe du Heiva i Vairao.
Danser pour la bonne cause
La mobilisation ne s’arrête pas là. Dimanche 03 septembre 2023, la récolte de fonds prendra la forme d’un tamure marathon au parc Tavania, en face de la mairie de Vairao, à partir de 14 heures, en partenariat avec l’association Te Ui No Te Oaoa. La participation est fixée à 300 francs (3 à 11 ans) ou 500 francs (12 ans et plus).
“On s’est dit que ça permettrait de faire venir du monde. Augusta Alexandre, professeure et directrice de l’école de danse Monoihere, a généreusement proposé d’animer bénévolement cet événement : la plupart de nos petites filles, les cousines de Kalea, dansent chez elle. Pour les pareu qui seront offerts aux participants, on a utilisé des restes de tissu du Heiva et je me suis chargée des impressions. Même la sonorisation sera assurée bénévolement. Merci à toutes ces mains charitables ! Je ne m’attendais pas à cette chaîne de solidarité pour aider ce petit foyer et les réconforter avant de partir loin de leur famille dans un pays qu’ils ne connaissent pas”, souligne Mihiarii Pothier.
“On est très touché”
Si les jeunes parents souhaitent préserver leur intimité, leurs proches seront présents, à commencer par les quatre grands-parents à la buvette. “On sera là pour soutenir et contribuer à l’événement. On n’a rien demandé, mais on est très touché. On ne pensait pas que les gens seraient aussi sensibles à cette situation. C’est une force !”, conclut la grand-mère de Kalea, avec émotion.