
“Ce n’est qu’une redite des deux précédents préavis de grève déposés en septembre 2022 et en janvier 2023. C’est un retour au point de départ !“, déplore Jean-Paul Urima, représentant de la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie (FRAAP).
La centrale syndicale en effet déposé, le vendredi 1er septembre, un nouveau prévis de grève à durée illimitée concernant l’ensemble des personnels de la Fonction publique du Pays en activité au sein des structures administratives, techniques et aéroportuaires rattachées à la Direction de l’aviation civile du Pays.

Le syndicat réclame toujours le respect des dispositions du protocole d’accord de fin de conflit de septembre 2022, ainsi que des augmentations d’indemnités de sujétion, la mise en place de l’examen professionnel du cadre d’emploi du statut particulier des pompiers d’aéroport ou encore la mise en place du concours de recrutement pour 29 nouveaux pompiers d’aérodromes.
Ce nouveau conflit intervient en effet un peu plus de 6 mois après la signature, le 2 février dernier, d’un second protocole d’accord de fin de conflit avec Jean-Christophe Bouissou, alors Vice-président en charge des transports inter-insulaires.
Les pompiers avaient été jusqu’à demander sans succès la démission du chef de service de l’Aviation civile du Pays, Georges Puchon, aujourd’hui remplacé en intérim par son ancienne adjointe. Et ce serait à ce niveau que se situerait toujours le problème, à en croire Jean-Paul Urima, qui regrette que “la parole des ministres n’engage que ceux qui veulent bien y croire”.
Le ministre de tutelle est désormais Jordy Chan, ce qui ne semble pas de nature à rassurer le représentant de la Fraap qui doute de ses compétences en matière de transport aérien interinsulaire.
“Il y a une forte exaspération des pompiers d’aérodromes” assure la Fraap, selon laquelle “tout ne repose que sur la non-exécution de décisions administratives du Pays”. Selon Jean-Paul Urima, c’est même “toute l’administration qui est gangrénée par ces dysfonctionnements“, raison pour laquelle “certains conflits reviennent inlassablement“.
Il y a environ 200 fonctionnaires territoriaux au sein de l’Aviation civile du Pays, dont 150 sont pompiers d’aérodromes (165 sont adhérents à la Fraap, selon le syndicat).
Ce lundi 4 septembre, aucune rencontre n’a eu lieu entre le Pays et le syndicat. Il n’a pas été possible de rentrer en contact avec l’Aviation civile du Pays.
Le mouvement de grève, s’il se concrétise jeudi, affectera surtout le fonctionnement de 43 aérodromes des îles : Ahe, Anaa, Apataki, Aratika, Arutua, Faaaite, Fakahina, Fakarava,Fangatau, Hao, Hikueru, Hiva Oa, Huahine, Katiu, Kauehi, Kaukura, Makemo, Manihi, Mataiva, Maupiti, Moorea, Napuka, Niau, Nuku Hiva, Nukutavake, Puka-Puka, Pukarua, Raivavae, Raroia, Reao, Totegegie, Rimatara, Rurutu, Takapoto, Takaroa, Takume, Tatakoto, Tikehau, Tubuai, Tureia, Ua Huka, Ua Pou, Vaitahi.