Un an de prison pour avoir mis une caméra chez sa voisine

(Photo : DR)
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L’audience avait eu lieu le 31 août dernier en comparution immédiate. De mémoire, le procureur sur le territoire depuis près de 10 ans n’avait jamais eu à se prononcer sur un tel dossier. Alors que sa voisine, avec qui il entretient d’excellents rapports, lui avait confié les clés de son appartement pour nourrir ses chats, l’homme, informaticien d’une quarantaine d’années en avait profité pour installer une caméra chez la jeune femme.

En période de “disette sexuelle avec sa compagne“, selon ses propres mots, il passait régulièrement chez la voisine épiée pour récupérer les cartes SD contenant les vidéos enregistrées. Plus glauque encore, il en profitait aussi pour se masturber dans ses sous-vêtements. C’est seulement plus de deux ans plus tard que la victime a trouvé l’objet high-tech, puis a pris connaissance des vidéos que l’homme avait soigneusement répertoriées. Une découverte qui aujourd’hui encore crée un important traumatisme chez la victime à qui le prévenu va déjà devoir verser plus de 200 000 francs, avant une expertise psychiatrique qui pourrait alourdir la note.

La délibéré a été rendu ce jeudi 7 septembre. Le voyeur est condamné à un an de prison avec sursis, mais à surtout interdiction désormais de se rendre dans la résidence où habite la victime, alors qu’il réside sur place et qu’il est propriétaire de l’appartement. Surpris par cette interdiction qui, selon son avocate à l’audience, n’était pas possible pour ce type d’infraction, le prévenu réagit :

Comment je fais ? C’est là où j’habite !”

“ Et bien vous irez habiter ailleurs. Merci monsieur” conclut le président du tribunal.

YP