La transition écologique au cœur du congrès des communes à Taiarapu-Ouest

Plus de 150 élus polynésiens participeront à un forum et à des ateliers de travail ponctués de visites, du 19 au 22 septembre 2023 (Photo : ACL/archive LDT).
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Le prochain congrès des communes se tiendra du 19 au 22 septembre 2023 à Taiarapu-Ouest, et plus précisément à l’école primaire Ahototeina de Teahupo’o, à l’occasion des vacances scolaires.

Organisé par le Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPCPF), l’événement accueillera 150 élus municipaux en provenance des cinq archipels, et plus de 200 participants lors de la matinée d’ouverture institutionnelle, en présence des partenaires, dont l’État et le Pays. Des représentants de l’Association des communes et collectivités d’Outre-mer (ACCD’OM) et de l’association des maires de Nouvelle-Calédonie figurent aussi sur la liste des invités, qui n’est pas encore figée.

Une commune d’accueil dans le thème

La thématique retenue pour cette 32ème édition n’est autre que la transition écologique. “Ça fait plusieurs années qu’on tourne autour des questions d’environnement et de changement climatique, qui ramènent à une grosse actualité : comment se moderniser et accompagner le développement économique tout en préservant un environnement fragilisé ? On veut transposer cette problématique dans un contexte communal. On va questionner plusieurs sujets, comme la préservation de la ressource et l’eau potable, l’autonomie alimentaire et la restauration scolaire, mais aussi les enjeux numériques, d’énergie et d’aménagement”, nous éclaire la directrice générale des services du SPCPF, Ivana Surdacki.

Le choix de Taiarapu-Ouest n’est donc pas anodin à l’approche des épreuves de surf des Jeux Olympiques de Paris 2024. “C’est une petite commune de la Presqu’île où la population défend la nature au Fenua ‘Aihere et avec le rahui, et plus largement son cadre de vie naturel, tout en s’apprêtant à recevoir un énorme événement mondial”, remarque la DGS.

Des ateliers en présence d’experts

Comme chaque année, la réflexion se fera de façon collective. “On va démarrer par un forum sur la thématique de la transition écologique comme levier dans les projets communaux. Puis, on fait intervenir des experts sur les sujets à développer pour que les communes puissent échanger et questionner en ateliers. Par exemple, depuis deux ans, la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies, ndlr) fait partie de nos partenaires : son président et son conseiller Outre-mer pourront apporter un regard expérimenté sur l’économie d’énergie, voire des solutions sur lesquelles les communes pourraient s’appuyer. Le dernier jour, on imagine un parcours-projet autour de l’introduction de la transition écologique dans les projets de chaque commune”, détaille Ivana Surdacki.

Deux après-midis de visites sont au programme à Toahotu, Vairao et Teahupo’o, tandis que le projet de territoire de la communauté de communes du sud de Tahiti, Terehēamanu, servira également de base de réflexion.

Des bus pour montrer l’exemple

Initialement prévu à Tumara’a, sur l’île de Raiatea, le congrès a finalement été rapatrié à Tahiti pour des raisons économiques et écologiques. À la demande du président du SPC, Cyril Tetuanui, un service de transports en commun sera proposé aux participants, avec deux tournées quotidiennes via les côtes est et ouest de Tahiti pour rallier Taiarapu-Ouest, comme “une première action inscrite dans le thème“.

Moetai Brotherson : une prise de parole très attendue

Ce 32ème congrès des communes aura pour particularité d’accueillir un nouveau gouvernement. Attendu dès l’ouverture lors de la matinée du mardi 19 septembre, Moetai Brotherson devrait aussi s’adresser aux maires dans l’après-midi sur un sujet environnemental de taille. “Le président du Pays ayant annoncé qu’il souhaitait reprendre la compétence du traitement des déchets, il nous a semblé intéressant de présenter son projet aux maires et la manière dont il souhaitait ouvrir ce chantier. C’est un énorme enjeu pour le Pays et les communes”, souligne la DGS du SPCPF, considérant le congrès comme une “plate-forme de connexion”.