Misère animale : Quito Braun-Ortega veut “informer les marchés touristiques”

QBO estime que pas plus le Tapura que le Tavini aujourd'hui au pouvoir ne mesurent la réelle étendue de la misère animale au fenua, "malgré les beaux discours". (Photo archives La Dépêche)
QBO estime que pas plus le Tapura que le Tavini aujourd'hui au pouvoir ne mesurent la réelle étendue de la misère animale au fenua, "malgré les beaux discours". (Photo archives La Dépêche)
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“Franchement, par lassitude j’avais un peu jeté l’éponge, mais trop c’est trop ! Dès ce lundi 25 septembre, je vais informer les marchés touristiques de la réalité de la condition animale en Polynésie française…”

Quito Braun-Ortega, alias QBO, n’est pas content et il tient une nouvelle fois à le faire savoir. L’homme d’affaires et patron de Cowan, ancien ministre et ancien conseiller à Tarahoi, est depuis toujours investi dans la défense de la cause animale en Polynésie française. Et c’est à ce titre qu’il annonce son retour sur la scène politique puisqu’il estime que pas plus le Tapura que le Tavini aujourd’hui au pouvoir ne mesurent la réelle étendue de la misère animale au fenua, “malgré les beaux discours”.

Alors il souhaite tenter de faire pression sur les autorités via une indignation internationale devant l’envers du décor polynésien : surpopulation canine, actes de maltraitance, abandons des nouveaux-nés, animaux squelettiques, meutes dangereuses, vols de chiens et vente de viande canine…

Quito Braun-Ortega annonce qu’il “réactive le comité QBO”, du nom de l’équipe qui l’a soutenu lors des législatives de 2012 sous étiquette “Te Hiti Tau Api” puis lors des Territoriales qui ont suivi.

Les initiatives de Virginie Bruant qui avait pris à cœur ce dossier ? “Insuffisantes et à caractère électoraliste” selon Quito Braun-Ortega. Les engagements, noir sur blanc, de la nouvelle majorité Tavini sur le respect des animaux, publiquement portés par Eliane Tevahitua ? Pas davantage convaincants pour QBO qui attend “de l’action et pas de la communication“, dans ce domaine comme dans d’autres, précise-t-il… “J’ai proposé d’investir 36 millions de francs de ma poche pour un dispensaire animal à Tautira, ça ne bouge pas, c’est désespérant.”

“On retrouve des chiens découpés dans des sacs à Faa’a et ça ne bronche pas. D’autres chiens disparaissent comme par mystère et on sait bien qu’ils terminent dans des estomacs” s’indigne QBO. “Les législations sur la divagation et l’identification des animaux ne sont pas appliquées, les campagnes de stérilisation, quand elles existent, ne s’inscrivent pas dans la durée. Avant de créer une nation de Maohi Nui, montrons-nous déjà capables de traiter dignement les êtres vivants à quatre pattes.”