Portrait – Aitunui Perry, 9 ans, plein gaz sur sa motocross de compétition

Dans l'écurie "Tahiti Adrénaline Racing", Aitunui participe aux compétitions de la Fédération motocycliste de Polynésie. En championnat PW50, il affronte une dizaine de concurrents. (Photo : Damien Grivois)
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“Je pratique le motocross pour la vitesse et pour le plaisir de m’amuser.” Aitunui Perry est un jeune garçon de Mahina âgé de neuf ans qui, depuis deux ans déjà, s’est passionné pour les courses de motocross, et son talent de jeune pilote le positionne déjà en haut du classement. Il avoue aussi un penchant pour le football.

A Papara ou Taravao, les jeunes motards rivalisent d’adresse pour finir dans les premières places.

Elève en CM1 à l’école Hitimahana, Aitunui fait la fierté de ses parents, Marylen Hitiura et Tapunui Perry, qui s’efforcent d’accompagner leur enfant dans sa passion, pourtant ni la plus simple ni la moins coûteuse. D’abord parce qu’il faut se déplacer sur les terrains de motocross de Taravao ou de Papara, ensuite parce qu’un motard a besoin d’une combinaison, de bottes… et qu’à cet âge-là on grandit vite. Enfin parce qu’un compétiteur a d’abord besoin… d’une moto !

Aitunui en possède deux : une Yamaha PW 50 et une autre Yamaha plus puissante de 65 cm3, de quoi propulser rapidement les 30 kg du jeune motard jusqu’à 60 ou 70 km/h. Des motos “comme les grandes”, avec une boîte 6 vitesses au pied. Dans l’écurie “Tahiti Adrénaline Racing”, Aitunui participe aux compétitions de la Fédération motocycliste de Polynésie. En championnat PW50, il affronte une dizaine de concurrents. Une manche est constituée de 8 minutes de course plus un tour de circuit, et trois manches sont prévues par jour de compétition.

Un enfant “déconnecté des écrans”

“Le plus dur, c’est de gérer sa course et les concurrents” explique Aitunui. “Il faut regarder au loin, et avoir de bons réflexes. Tu ne peux pas t’empêcher de penser à la chute en moto…” Le motard sait de quoi il parle puisqu’il s’est déjà déboîté l’épaule… Sa maman confirme que le jeune garçon prend bien soin de s’échauffer avant la course : doigts, nuque, tête et pieds.

Avec le papa, nous accompagnons Aitunui à 100%” déclare Marylen. “L’avantage c’est que c’est un enfant déconnecté des écrans. Et quand il rentre du motocross, il est très fatigué !”

Aitunui et sa maman qui le soutien “à 100%”. (Photo : Damien Grivois)

L’an passé, Aitunui a frôlé le titre et terminé vice-champion de Polynésie. Le 12 novembre prochain, à l’occasion de la dernière course de la saison, la graine de champion espère bien remporter la victoire ultime. Et en 2024, il souhaite s’inscrire dans la catégorie supérieure MX3, qui voit concourir des cylindrées de 65 Cm3 et 85 Cm3.

Comme tout sportif passionné, Aitunui a des “idoles” qui l’inspirent et à qui il aimerait ressembler. Localement, il cite immédiatement Manuka’u Autai, très performant sur sa 450 Cm3 Yamaha. “Il me soutient un peu…” se félicite le jeune pilote. Mais la vraie vedette internationale reste pour lui l’Américain Eli Tomac, une légende dans son sport.

D.G. (Photos : Damien Grivois et famille Perry)