
Près de sept mois après la parution de leur dernier numéro, Les Nouvelles calédoniennes reparaissent lundi dans une version entièrement gratuite et numérique, selon un communiqué de presse de la société GD Connexion, filiale du Groupe Dang, publié ce dimanche 1er octobre à Nouméa.
Le quotidien en ligne sera réalisé par une équipe réduite de trois journalistes. Seules les archives, “soit plus de 400.000 articles” selon le responsable de la rédaction, Nicolas Lebreton, seront payantes.
Les Nouvelles calédoniennes avaient cessé de paraître le 16 mars dernier. Le lendemain, le tribunal de commerce de Nouméa avait prononcé la liquidation judiciaire du groupe Melchior, propriétaire du journal depuis 2013, en grande difficulté financière.
Un projet de reprise a été validé par le tribunal de commerce le 2 juin dernier. Le repreneur, lui aussi local, Holdennha/Groupe Dang, entend – outre la suppression du format papier et le choix d’une équipe réduite – adosser le site d’information à un site d’annonces légales payant et à un autre dédié aux offres d’emploi pour atteindre la rentabilité, détaille le communiqué de presse.
Jusqu’à leur disparition en mars, Les Nouvelles calédoniennes, nées en 1971, étaient le seul quotidien de l’île, mais la nouvelle formule devra composer avec un quotidien concurrent, La voix du Caillou, lancé en version numérique et papier en juin, qui revendique une ligne éditoriale libérale et anti-indépendantiste.
Les Nouvelles calédoniennes entendent de leur côté “garder une ligne éditoriale totalement neutre“, précise la direction dans son communiqué, dans une Nouvelle-Calédonie très fortement bipolarisée.
Indépendantistes et non-indépendantistes sont en effet appelés à négocier un nouveau statut pour le territoire dans les semaines à venir. Les trois référendums prévus par l’Accord de Nouméa signé en 1998 ont tous rejeté l’indépendance, mais le dernier, qui s’est tenu en 2021, est contesté par les indépendantistes, qui n’y ont pas participé.
“Du fait divers à la politique en passant par la consommation, la vie chère, l’environnement ou encore l’économie, le nickel et l’éducation… la rédaction, composée au départ d’une équipe restreinte mais dynamique, traitera une information la plus large possible en essayant d’être au plus près des lecteurs et de leurs préoccupations” annonce le journal.
Le site mettra à disposition de ses lecteurs, mais en consultation payante “20 ans de vie calédonienne sur son site en archives” et les annonces légales. Il sera également accompagné de “lemploi.nc”
Les journalistes de la Dépêche de Tahiti adressent leurs meilleurs vœux de succès à leurs confrères de Nouvelle-Calédonie, dans un contexte économique qui reste très compliqué pour la presse.
AFP/LDT