Décolonisation – Six Hakaiki adressent une lettre ouverte au secrétaire général de l’ONU, à Macron et à Brotherson

Benoît Kautai, maire de Ua Pou et actuel président de la Communauté de Communes des Îles Marquises. (Photo : CODIM)
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Alors qu’une délégation polynésienne, menée par le président Moetai Brotherson est à New-York, dans le cadre des travaux de la quatrième commission de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, six maires marquisiens, également représentants de la CODIM (communauté de communes des îles Marquises) s’immiscent dans le débat institutionnel et semblent déterminer à prendre leur avenir en main.

Ils adressent une lettre ouverte au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, à Emmanuel Macron et à Moetai Brotherson dans laquelle ils souhaitent la reconnaissance de l’existence juridique de leur archipel. Ils relancent leur requête de transformer la Communauté de communes des îles Marquises en Communauté d’archipel des îles Marquises.

Selon eux, le changement sémantique n’est pas neutre : la communauté d’archipel des îles Marquises (CODAM) serait une collectivité territoriale sui generis faisant partie de la Polynésie française, et placée à un niveau intermédiaire entre le Pays et les communes marquisiennes.

La CODAM pourrait disposer de compétences administratives définies par référence aux compétences des départements et régions d’outre-mer (DROM), afin d’en faciliter la lecture. Transférées progressivement à un rythme souhaité par les élus marquisiens, elles interviendraient dans les domaines suivants : développement économique et touristique, développement rural et maritime, aménagement, actions sanitaires et sociales, culture et de protection du patrimoine, protection de l’environnement et des milieux marins. 

A l’instar des départements et régions d’outre-mer, il pourrait être envisageable que la CODAM dispose d’un pouvoir d’adaptation des textes de l’Etat et du Pays aux contraintes et caractéristiques de l’archipel. Elle pourrait par ailleurs se voir reconnaître un pouvoir réglementaire d’application des lois du Pays. 

Les maire marquisiens rappellent par ailleurs qu’en 2023, les partis autonomistes se sont imposés lors des élections territoriales dans la circonscription des Marquises avec 74,81 % des voix au second tour, le parti autonomiste des maires marquisiens le Tapura Huiraatira a obtenu à lui seul 56,48 % des suffrages et le parti indépendantiste Tavini Huiraatira ayant quant à lui recueilli 25,19 % des voix. 

Voir ci-dessous l’intégralité de la lettre ouverte :