Pour Brotherson, un “dialogue onusien enfin établi avec la France” 

Nicolas de Rivière et Moetai Brotherson. (Photo : DR)
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Comme nous le relations mardi, le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, s’est exprimé à New-York au nom du gouvernement devant la quatrième commission de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en charge des politiques spéciales et de la décolonisation. 

Le président souligne qu’il a lancé “un appel au dialogue” et a insisté sur “la nécessité de sécuriser la propriété du peuple polynésien sur les ressources naturelles, notamment minières des fonds marins.”

Il a également souhaité “élargir la référence aux générations futures concernant les victimes des essais nucléaires.” Il a enfin demandé la mise en place d’un “programme d’éducation politique”.

Pour la première fois, le représentant permanent de la France à l’ONU, Nicolas De Rivière, lui a donné la réplique. Toutefois, l’ambassadeur a été pour le moins clair et concis : le dialogue entre l’Etat et la Polynésie n’a rien à faire à l’ONU et la France souhaite que la Polynésie ne fasse plus partie de la liste des territoires non autonomes à décoloniser.

En dépit de cette position, Moetai Brotherson se réjouit d’un premier “dialogue onusien”. Il précise que le représentant permanent de Fidji à l’ONU, Filipo Tarakinikini, membre du comité spécial de décolonisation, a pris la parole pour “féliciter cette mise en oeuvre du processus de décolonisation dans le respect et la paix”. Il ajoute que la représentante des Îles Salomon, État qui avait sponsorisé la résolution de la Polynésie française il y a 10 ans, Jane Waetera, a également assuré de son soutien continu au pays.

Durant la séance, ce sont près de 41 pétitionnaires qui ont pris la parole, issus de l’assemblée de Polynésie française, mais aussi de la société civile.