
Pas de texte mais des projets pour le gouvernement Brotherson. Parmi ces derniers, celui de supprimer les avantages accordés, depuis 1998, aux fonctionnaires détachés de la fonction publique en Polynésie française. Cible privilégiée par la réforme souhaitée : les fonctionnaires d’État de métropole.
Ce projet de réforme, soulevé durant le conseil des ministres de ce mercredi 4 octobre, s’inscrit dans le programme politique du Tavini de réviser en profondeur l’administration du Pays.
Ici, il est question de faire cesser les avantages qui étaient accordés à une population administrative de métropole, détachée en Polynésie française pour pallier à l’absence de compétences dans les administrations locales, à l’époque.
Parmi les avantages accordés :
– Une compensation sur le différentiel du coût de la vie entre le territoire avec la France.
– Une prise en compte des sujétions et des contraintes particulières liées à la vie ultramarine : éloignement de la métropole et de la famille, coût des voyages pour rentrer en métropole, sentiment d’isolement, etc
Le gouvernement, qui reconnaît que grâce à ce système, la Polynésie française a “pu bénéficier de la venue de personnels compétents dont elle ne disposait pas autrefois”, considère ce dernier comme obsolète de nos jours et doit être supprimé, arguant, par exemple, que les moyens modernes de communication réduisent le sentiment d’isolement.
La réforme voulue vise trois objectifs :
– L’équité de traitement entre les FEDA (fonctionnaires d’État détaché dans l’administration) et les fonctionnaires de la Polynésie française de niveau équivalent, notamment en termes de rémunération ;
– L’océanisation des cadres en affirmant la préférence à donner, à égalité de
compétences, à un fonctionnaire de la Polynésie française ;
– La montée en compétences des fonctionnaires de la Polynésie française tant par la prise de responsabilités que par l’instauration d’un véritable transfert des savoirs