A l’heure actuelle, la Polynésie française semble épargnée par le parasite qui créé l’émoi général en métropole, mais la dynamique actuelle de propagation et l’angoisse domestique qu’elle provoque ne doivent pas être sous-estimés. “Que ce soit par voie maritime ou voie aérienne, l’introduction du parasite sur le territoire reste plausible. En cas de suspicion, les médecins peuvent informer le Bureau de veille sanitaire (BVS) et de l’observation et indiqueront les mesures de prévention à prendre” indique le BVS.
Les piqûres ressemblent à des piqûres de moustique et surviennent surtout la nuit, quand les punaises de lit sont actives. Ces piqûres peuvent se regrouper par 3 ou 4 sur la peau, parfois en ligne, et sont généralement situées sur les parties découvertes du corps (visage, mains, bras, jambes).
Extrêmement nuisantes, leurs piqûres créent des lésions dermatologiques mais également des angoisses psycho-sociales parfois profondes. Dans la vie courante, elles ne sont pas associées à la transmission de la maladie contrairement aux puces ou aux poux mais certains modèles expérimentaux ont montré qu’elles pouvaient être vecteurs compétents pour la bactérie B. quitana responsable de « la fièvre des tranchées » habituellement transmise par les poux.
Qui est la punaise de lit ?
La punaise de lit (ou Cimex lectularius) figure parmi les plus anciens parasites de l’homme. C’est un petit insecte de la taille d’un pépin de pomme, qui a un corps de forme ovale. Brun et sans aile, un adulte à jeun mesure environ 5 à 7 mm de long. Apres s’être nourri, il grossit légèrement et prend une teinte rouge sang foncé.
Si les punaises de lit avaient disparu dans les années 50 en France et en Europe, la recrudescence de ces insectes en Occident est une réalité. En France hexagonale, la couverture médiatique accordée aux petits insectes rougeâtres assoiffés de sang est allée en grandissant cette semaine, jusqu’à devenir le sujet en vogue lorsque l’on parle de la France. Les journaux étrangers soulignent la nervosité et l’angoisse que déclenche la petite bête en Europe.
Déplacements de l’insecte
Cette expansion mondiale est due à deux types de déplacement de l’insecte. Localement, la distribution se fait par « déplacement actif » de la punaise à la recherche d’un repas sanguin, de son lieu de vie vers son lieu de repas. Quelques mètres ou dizaines de mètres peuvent être ainsi franchis. Elle ne peut pas grimper facilement sur le métal ou les surfaces polies, encore moins voler ou sauter. Après le repas sanguin, la punaise retourne dans un lieu de repos identique ou nouveau, pour digérer, changer de stade ou pour pondre. Cette nouvelle cachette devient un nouveau lieu contaminé (ourlet du pyjama, bagage, linge au pied du lit, cadre d’un tableau, commode…).
Ce comportement explique le second mode de propagation : « le transport passif ». C’est l’hôte qui va transporter, de façon fortuite, l’insecte vers un nouveau lieu de vie situé à quelques kilomètres ou milliers de kilomètres, lors d’un voyage par exemple.
Ainsi, Les voyages internationaux, le développement des résistances aux insecticides ainsi que l’essor du commerce de seconde main sont les principaux facteurs de réémergence du parasite.