Le CESEC accueille trois nouveaux membres

De gauche à droite : Thierry Buttaud, Martine Nesa et Tahia Chung Tien, sont les nouveaux membres de l'assemblée CESEC. Ils siégeront pour une durée de quatre ans. (Photo : LC/LDT)
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Lors d’une séance plénière, tenue ce mercredi 11 octobre, le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) a accueilli trois nouveaux adhérents qui siégeront au sein de son assemblée de 51 membres.

Il s’agit de Tahia Chung Tien, présidente de la Fédération des associations des parents d’élèves de l’enseignement public (Fapep), Martine Nesa, gérante de la pension Le Rocher de Tahiti et Thierry Buttaud, directeur général de l’agence de gestion de société hôtelière South Pacific Management. Pour une durée de quatre ans, leur rôle sera “d’étudier les textes de lois envoyer au CESEC et de partager leur opinion sur le sujet. Bien entendu, l’avis de chacun sera par rapport à son secteur“, précise Voltina Roomataaroa-Dauphin, présidente du CESEC. Les trois nouveaux adhérents sont issus du collège des archipels et celui de la cohésion sociale et de la vie collective.

Après une minute de silence, “au nom de la paix“, les nouvelles recrues ont reçu une formation, présentée par Ra’imana Lallemant-Moe, sur les institutions polynésiennes et sur le processus d’adoption des lois du Pays. Durant deux longues heures, le docteur en droit public a balayé les grandes lignes au sujet du statut juridique contemporain du Pays, de son identité, de la spécialité législative ou encore une synthèse sur l’histoire juridique du Pays. Une volonté de pallier “la méconnaissance de notre régime“, selon le chercheur.

La séance s’est ouverte par une minute de silence pour la paix dans le monde. (Photo : LC/LDT)

Tahia Chung Tien, 44 ans, présidente de la Fédération des associations des parents d’élèves de l’enseignement public (Fapep) :

Nous aimerions avoir un cadre juridique pour accompagner nos associations de parents d’élèves

Je me suis engagée au CESEC car nous avons beaucoup de dossiers en cours que nous aimerions faire avancer pour le bien-être de nos enfants.

Notre progression va dépendre des projets de lois proposés et des rencontres avec les différents ministères. Peut-être qu’à l’issue, il y aura des amorces pour des projets qui nous tiennent à coeur, tels que les petits-déjeuners, à titre expérimental. Nous voulons que ce genre de projets se perpétuent et s’étendent à un maximum d’école.

Nous aimerions avoir un cadre juridique qui puisse accompagner comme il faut nos associations des parents d’élèves car ils sont bénévoles, ils ne sont pas des professionnels. Il leur faut des formations. Nous avons besoin d’avoir un appui du gouvernement et des subventions pour pouvoir apporter cette aide à nos associations de parents d’élèves. 

Nous avons un rôle consultatif. Toutefois, en ayant ce regard omniprésent sur ce qui se passe sur le territoire, nous pouvons être une force de proposition au niveau des différentes commissions où nous siégerons, et également auprès de nos ministres lorsque nous aurons nos prochaines rencontres.” 

Thierry Buttaud, 62 ans, directeur général de l’agence de gestion de société hôtelière South Pacific Management :

Un manque de jeunes polynésiens formés aux métiers de l’hôtellerie

Le tourisme est un vaste sujet en Polynésie française. C’est un pôle important de l’économie puisqu’il est pourvoyeur de beaucoup d’emplois.

C’est une responsabilité qu’ont les employeurs de faire prospérer cette activité sur l’ensemble du territoire. Il est normal d’être intégré dans les différentes instances et institutions du Pays pour pouvoir porter cette voix et espérer amener, d’abord, notre connaissance du milieu, puis, amener des idées et des recommandations auprès des décideurs.

L’un des sujets que je souhaite mettre en avant concerne la formation. C’est un gros sujet pour nous car nous avons un manque de jeunes polynésiens formés aux métiers de l’hôtellerie. Donc, c’est quelque chose sur lequel nous travaillons déjà au sein du CPH (le Conseil des professionnels de l’hôtellerie, NDLR) et du MEDEF pour booster cette formation. 

J’attends un échange puisque l’on rencontre beaucoup de personne issues d’univers différents, c’est particulièrement enrichissant. Ensuite, de pouvoir, parfois, expliquer ce que c’est que le tourisme et l’hôtellerie en Polynésie française car je crois qu’il y a un certain nombre de méconnaissances sur le sujet. Il s’agit donc d’apporter un travail d’explication surtout qu’en ce moment, on entend des sujets d’actualité qui sont graves et il y a également des gros projets qui suscitent des interrogations.

Nous pouvons apporter un avis qui soit au bénéfice de la Polynésie, de la population et notamment des jeunes qui vont arriver sur le marché de l’emploi dans quelques temps.” 

Martine Nesa, 57 ans, gérante de la pension Le Rocher de Tahiti :

Apporter de nouvelles idées dans le tourisme et peut-être sur d’autres sujets

Je ne m’attendais pas à cette proposition de siéger au CESEC. C’est un honneur pour moi de pouvoir apporter de nouvelles idées dans le tourisme et peut-être sur d’autres sujets. 

Nous avons le droit de débattre sur tous les sujets. Mais celui qui m’intéresse, c’est le tourisme et son développement. Il va falloir faire des propositions pour assouplir ou bien améliorer certaines choses car nous parlons de nos archipels et de leur diversité. Il y a matière à faire évoluer quelques petites choses justement parce que nos archipels ne se ressemblent pas et si des textes sont applicables ici, ils ne le seront peut-être pas dans les autres îles. En fait, c’est l’opportunité de donner de nouvelles idées, de tenter, par ce biais, d’avoir un autre avis qui pourrait être retenu par l’assemblée.