Santé mentale : 80% des troubles psychiques sévères débutent entre 15 et 25 ans

Une matinée d’information sur la santé mentale était organisée mercredi 11 octobre à l’université.
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Les semaines d’information de la santé mentale, 2e édition, ont été lancées lundi 9 octobre. Ce mercredi 11 octobre, des stands de différentes associations et partenaires ont été installés à l’université pour sensibiliser les jeunes adultes.

Une étudiante a fait le tour de ces stands. Elle a 23 ans, une mère “malade”. Dans sa famille, certains membres souffrent de troubles psychologiques. “En allant à la rencontre des associations, je peux mieux comprendre les maladies. J’ai pu aussi apprendre qu’il existe des aides financières.” Découvrir le fonctionnement de certaines pathologies lui a permis “de changer de regard”. Elle précise : “Les personnes atteintes d’autistes par exemple sont comme nous, elles ont juste une façon de voir et d’appréhender la vie différente”. En plus, l’étudiante a pu récupérer de la documentation dont le guide 2023 des ressources en santé mentale. Ce dernier, bientôt disponible en version numérique, contient une description d’associations. Il sera étoffé dans les mois à venir.

Théâtre, conférences, portes ouvertes …

Les semaines d’information de la santé mentale (SISM) sont organisées en Polynésie pour la deuxième année consécutive. Elle durera jusqu’au 20 octobre avec au programme : des rencontres thématiques, la représentation de la pièce Keshi de la compagnie du Caméléon pour les scolaires, des journées portes ouvertes à l’institut thérapeutique éducatif et pédagogique par exemple ou au centre de consultations de pédopsychiatrie pour les petits…

Le projet de mettre en place les SISM à Tahiti date de 2019, il est inscrit dans le plan de santé mentale Agir ensemble pour le bien-être 2019-2023. “Notre association, en partenariat avec le département de psychiatrie avait commencé à les organiser fin 2019/début 2020 dans le hall de l’Assemblée“ , raconte Lewis Laille fondateur et trésorier de Taputea Ora Santé Mentale Polynésie. Le Covid a stoppé net l’initiative. Elle n’a pu véritablement démarrer qu’en 2022. 

Pour cette année 2023, nous avons mis en place un collectif qui regroupe une dizaine de structures intervenant dans le domaine de la santé mentale. Le centre hospitalier, le département de psychiatrie et l’association Taputea Ora coordonnent l’organisation des SIMS. Taputea Ora porte la gestion financière et organisationnelle des journées en partenariat étroit avec l’université. “Les étudiants sont le public cible du fait que 80% des troubles psychiques sévères débutent entre 15 et 25 ans et de plus en plus avant 15 ans”, insiste Lewis Laille. 

Une maison de l’autisme en janvier

SOS Suicide, Rima Here, Polynésie Alzheimer, la Direction de la santé ou encore Tous Caapables,… telles étaient les associations et partenaires présents ce mercredi à l’université. Tous Caapables s’occupe des adultes et enfants atteints de troubles autistiques. L’autisme est un trouble du neurodéveloppement qui apparaît très tôt dans la vie et qui évolue au fil du temps. Ses caractéristiques variant d’une personne à l’autre, de même que leur intensité, il est donc plus adapté de parler de troubles du spectre autistique et non d’autisme.

Sébastien Rougé, le cofondateur a accueilli les étudiants et pris le temps de décrire les projets de son association. Il annonce l’ouverture d’une maison de l’autisme en janvier 2024. L’inauguration est fixée au 8 janvier. Il va également monter une bibliothèque constituée d’ouvrages de références en consultation sur place ou prêt gratuit. Il lance un appel aux dons pour pouvoir acheter les livres. 

DB