Grève au groupe OPT : une convention commune ou rien

La grève est effective dans le groupe OPT depuis jeudi 19 octobre. Revendication des organisations syndicales grévistes : un tronc commun conventionnel. (Photo : SB/LDT)
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La grève dans les rangs du groupe de l’Office polynésien des télécommunications (OPT) a débuté jeudi 19 octobre et concerne les filiales Fare Rata, Onati et la Holding. En ce deuxième jour de grève, et ce malgré le mauvais temps, ils sont toujours nombreux sur le piquet, établi à Fare Ute, Papeete.

Pas de négociations ce vendredi 20 octobre mais un conseil d’administration avec, pour ordre du jour, donner ou pas l’autorisation au PDG du groupe, Jean-François Martin, de signer la convention destinée à la Holding. Et c’est bien, précisément, sur les conventions que le bât blesse.

“Unifier les populations sous la même convention”

Les conventions de Fare Rata et d’Onati ont déjà été signées par A Tia I Mua et Otahi. Elles sont en application depuis le 1er octobre. La convention de la Holding, signée par ces mêmes organisations syndicales, n’attend que la signature du côté direction. Des signatures et des conventions qui ne satisfont pas les syndicats grévistes que sont CSIP, CSTP-FO et O Oe To Oe Rima et SAPOT.

Leur revendication : qu’un tronc commun conventionnel soit “édifié” pour toutes les sociétés du groupe. “On veut un tronc commun pour toutes les entités du groupe OPT. Unifier les populations sous la même convention. On se rend compte aujourd’hui, par exemple, que les avantages de Fare Rata, déficitaires, sont plus importants que chez Onati, cela n’a pas de sens”, explique Ralph, du syndicat SAPOT, représentant élu au comité d’entreprise d’Onati et membre du conseil d’administration.

“Les salariés sont conscients qu’il faille faire des efforts”

Le conseil d’administration de ce vendredi a été l’occasion d’exposer leur revendication principale mais aussi de poser des questions sur les chiffres de la société. Des informations chiffrées que les organisations syndicales grévistes attendent, indique le représentant élu au comité d’entreprise. “On veut des chiffres pour pouvoir négocier clairement sur ce que l’on peut garder et sur ce qu’il faut retirer.”

Sur la rencontre de ce matin, celui qui est membre du conseil d’administration estime que “les administrateurs du Pays ont été à l’écoute des revendications et de notre souhait d’unifier les conventions. Ils ont été réceptifs par rapport à cela” et il ajoute : “Les salariés sont conscients qu’il faille faire des efforts. Mais on a l’impression que ces efforts ne sont pas fait collectivement…Il faut que l’on aille tous dans la même direction. “

Reprise du conseil d’administration ce samedi 21 octobre

Le conseil d’administration a été suspendu et reprendra samedi 21 octobre à 10 heures. A cette occasion, toutes les organisations syndicales représentatives du Pays sont conviées, ainsi que le syndicat maison SAPOT.

Pour rappel, un préavis de grève avait été déposé le 22 septembre. Les confédérations CSTP-FO, CSIP, O Oe To Oe Rima, Otahi, ainsi que le syndicat maison SAPOT, avait signé le du préavis. Le préavis avait été par la suite été suspendu.

35,3% du personnel était en grève en cette deuxième journée de mouvement

A noter également que Cyril Le Gayic a informé, ce vendredi 20 octobre, qu’un référé avait été déposé devant les juridictions compétentes pour faire annuler les conventions signées de Fare Rata et Onati. Argument avancé : les conventions signées et désormais appliquées n’auraient pas été soumise aux comités d’entreprise de chaque filiale au préalable.

Selon un communiqué de la direction du groupe, 35,3% du personnel était en grève en cette deuxième journée de mouvement, contre 36,3% la veille. Toujours ce même communiqué, étaient ouverts, vendredi 20 octobre, 82% des bureaux de poste et 58% des boutiques Vini distribution.