
Le gouvernement de la Polynésie française s’est rendu, dans la semaine du 23 octobre, à Raiatea où s’est déroulé un conseil des ministres décentralisé. La question de l’aménagement du domaine Martin, ensemble foncier de 595 hectares acquis par le Pays, dans le cadre de sa politique d’autosuffisance alimentaire, pour 1,5 milliard de francs, a été abordé.
En plus d’une volonté d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, ce projet d’aménagement du domaine Martin répond également à un objectif d’augmentation des surfaces agricoles exploitables sur les terres domaniales, dont 280 hectares aux Iles Sous-le-Vent.
A ce titre, le gouvernement indique qu’une étude de faisabilité d’aménagement rural et forestier de ce domaine a été réalisée. Celle-ci a permis de mettre en exergue , un potentiel aménageable d’environ 85 hectares.
Deux scénarios d’aménagement foncier ont été mis en avant. Le premier à dominance agro-touristique prévoit, entre autres, la mise en place d’un lotissement agricole avec valorisation des ressources forestières sur 70 hectares. Le second tend vers des infrastructures touristiques plus
importantes, avec le développement d’activités et d’équipements touristiques et de loisirs.
Avant cela, il a été proposé de mettre en exploitation un lotissement agricole d’environ 50 hectares, tout en prévoyant une réaffectation de certains lots à moyen terme en zone agro-touristique si un projet écotouristique voit le jour.
Le projet de lotissement agricole prévoit ainsi :
• 40 hectares de lots agricoles et d’élevage pour alimenter les marchés locaux ;
• 20 hectares pour la valorisation du bois noble ;
• 10 hectares pour une mise en valeur temporaire avec des cultures à cycle court ;
• Une éventuelle réaffectation des 10 hectares en fonction de l’avancée des projets
touristiques.
Il est prévu un début des travaux d’aménagement pour le premier trimestre 2024, avec une mission de maîtrise d’œuvre complète. Au total, précise le gouvernement, l’investissement s’élèverait à 300 millions de francs et comprendrait le défrichage des zones exploitables, l’amélioration des pistes existantes, la création de nouvelles pistes agricoles et forestières, l’aménagement d’un réseau hydraulique et les aménagements écotouristiques associés aux aménagements agro-forestiers.