La communauté de communes Teporionu’u qui réunit Papeete, Pirae et Arue a tenu ce mardi 31 octobre son premier conseil communautaire à la mairie de Papeete.
Yvonnick Raffin a été élu président de la nouvelle structure en tant que représentant de Pirae, commune désignée pour prendre la première présidence. Jules Ienfa est le 1er vice-président en charge de l’assainissement des eaux usées et Jacky Bryant, le 2ième vice-président en charge des déchets végétaux.
La quatrième communauté de communes de Polynésie française avait été officiellement créée le 26 octobre 2023 par arrêté du haut-commissaire. Deux ans plus tôt, en 2021, les tavana de Papeete, Pirae et Arue avaient signé une charte de partenariat pour l’assainissement collectif des eaux usées. Les trois communes s’engageaient ainsi à mutualiser leurs services publics “dans un objectif d’intérêt général, au bénéfice de leur population.”
Puis, lors d’un séminaire de deux jours, les 30 et 31 mai 2023, les maires et élus municipaux avaient défini la structure juridique de ce partenariat qui prend la forme d’un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) ad hoc baptisé Teporionu’u, du nom de l’ancien district de Tahiti englobant les communes actuelles de Papeete, Pirae et Arue.
La communauté de communes Teporionu’u rassemble 51 000 habitants. Il n’est pas exclu, à terme, d’étendre son périmètre à d’autres communes voisines.
À compter du 1er janvier 2024, Teporionu’u prendra en charge, en lieu et place des trois communes membres, les compétences suivantes :
- Collecte et traitement des eaux usées
- Collecte et traitement des déchets végétaux
- Extension du service d’assainissement
Cette démarche permet d’élargir le service public de l’assainissement collectif des eaux usées de Papeete aux villes de Pirae et Arue. La station d’épuration de Papeava à Fare Ute, mise en service en 2016 et gérée par la SEML Te Ora no Ananahi, n’utilise en effet actuellement que 40 % de ses capacités.
L’extension du service permettra de relier à cette station environ 80 grands producteurs d’eaux usées, parmi lesquels le centre hospitalier du Taaone, la cité scolaire du Taaone, les installations militaires COMSUP à Pirae et la caserne Broche à Arue.
La mutualisation des ressources et des compétences devrait permettre de réaliser des économies d’échelle et d’accéder à des subventions du Pays et de l’État. Ces économies se traduiront par des réductions de tarifs pour les usagers, “contribuant ainsi à la lutte contre la vie chère”.