
La commission des institutions de l’Assemblée de Polynésie (APF) devrait étudier ce vendredi 3 novembre, pour aprobation, un texte qui prévoit de limiter le nombre de mandats exercés par les représentants de l’APF, à deux mandats maximum.
Cette proposition de résolution est présentée par la présidente de la commission, Hinamoeura Morgant-Cross. Elle vise à “moderniser, dynamiser et assainir” la vie politique, et ce, conformément au programme du Tavini qui annonçait dans sa profession de foi vouloir limiter le nombre de mandats pour “permettre le renouvellement de la classe politique”, “éviter les abus” et des “dérives politiques”.
Concrètement, le texte prévoit qu’ un représentant ne pourra être élu que deux fois au cours de sa vie politique, qu’il ait pu accomplir chaque mandat jusqu’au terme de ses cinq années ou non. Ceci afin d’éviter, par exemple, des démissions par opportunisme pour se représenter ensuite.
“Il s’agit de diminuer les risques liés à une vie politique trop longue comme la corruption, les abus de pouvoir ou encore les emplois fictifs pour inviter les élus à agir plutôt qu’à chercher à se maintenir au pouvoir” insiste le texte.
“Invoquer la nécessité de l’expérience pour justifier le maintien de certains au sein de cet hémicycle depuis plus de 40 ans est un argument qui n’a aucune pertinence. Pour exemple, la mandature actuelle a démarré avec une série de formations pour les jeunes élus afin de les former au mieux pour exercer ce mandat” explicite encore la proposition de résolution.
La démarche s’inscrit par ailleurs, selon la rapporteure Hinamoeura Morgant-Cross, en cohérence avec la limitation à deux mandats successifs de la fonction de président du Pays.
Rappelons que le parti A Here Ia Porinetia (AHIP), de Nicole Sanquer et Nuihau Laurey, lui aussi proposait, durant la campagne électorale, de limiter le nombre de mandats. Ce qui avait suscité des passes d’armes entre candidats aux Territoriales.
Le texte, s’il est présenté à l’assemblée, devrait encore entraîner des débats houleux dans l’hémicycle. Il devra faire l’objet d’une modification de la loi organique par l’Etat.