Le maire de Taiarapu-Ouest : “Nous voulons que les JO se passent chez nous, à Teahupo’o”

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Le président du Pays Moetai Brotherson a jeté un pavé dans la mare mardi, depuis les Cook, où il participe au Forum des îles du Pacifique, en déclarant que la tour des juges tant décriée, en aluminium, prévue pour les Jeux olympiques à Teahupo’o, ne sera pas utilisée et qu’en conséquence, soit la traditionnelle tour en bois devra être homologuée si cela est possible, soit les épreuves de surf se dérouleront à Papara. 

Des propos qui ont ajouté à la confusion alors que les résultats des bureaux d’études et autres maîtrises d’ouvrages sont attendus le 15 novembre afin d’envisager de nouvelles possibilités.

“On rechallenge tout. On repart de zéro. Depuis un mois, nos équipes sont mobilisées pour tout remettre à plat. Toutes les options sont ouvertes (…) aucune décision ne sera prise avant le 15 novembre” confiait à La Dépêche de Tahiti mardi Barbara Martins-Nio, responsable du site de Tahiti pour le comité des JO 2024.

Tandis que la manifestation prévue à Papeete contre la tour en alu était officiellement annulée hier, mercredi 8 novembre, par son organisateur, Milton Parker, les propos de Moetai Brotherson font vivement réagir le tavana de Taiarapu-Ouest, Tetuanui Hamblin qui a répondu ce jeudi à La Dépêche de Tahiti : 

“J’ai été surpris par les propos du président du Pays, qui s’est exprimé sans concertation préalable, alors que nous sommes directement concernés. Nous voulons toujours que les JO se tiennent chez nous. Ça fait plusieurs années que la commune y travaille. Il y a des jeunes qui ont monté leur entreprise de prestation touristique et de nombreux hébergements ont été réservés. On ne peut pas tout annuler. Je sais que ma position ne plaît pas à tout le monde, mais je soutiens le projet de tour en aluminium, qui permettra de sécuriser le dispositif. Comme tout le monde maintenant, on attend le 15 novembre pour être fixé sur le sujet”.

Sur sa page Facebook, la mairie se dit prête à déposer plainte contre X, “pour diffamations, fausses rumeurs, ceci afin de ternir son image et manipuler l’opinion publique à des fins personnelles voire politiques. Les investissements financiers et humains entrepris depuis plus de deux ans maintenant, tant par le secteur privé que public, ne sauraient être impactés par des rumeurs infondées, qui portent à confusion et créent le trouble au sein de la population locale”.

La commune s’interroge sur “les véritables objectifs de toute cette manipulation médiatique dont les revendications environnementales auraient pu être remontées lors des réunions publiques qui se sont récemment déroulées.”