
Après une journée dans l’angoisse et une nuit rythmée par plusieurs interventions, la rivière Fau’oro “à la limite du débordement” a pu être contenue. Selon les pompiers de Taiarapu-Ouest, aucun sinistré ne serait à déplorer, malgré de nombreuses cours inondées.
État des lieux à l’embouchure
Jeudi 9 novembre 2023, le ministre des Grands Travaux et de l’Équipement, Jordy Chan, s’est rendu au PK 0 de Teahupo’o pour faire un point de situation avec la commune, dont le chef-adjoint des pompiers, Haamoe Hoata. Des interventions devraient être programmées rapidement, dont un curage, car ce début de saison des pluies et de saison cyclonique laisse présager d’autres intempéries.


Il s’agissait aussi pour le ministre de s’assurer que rien n’obstruait le passage de l’eau à l’embouchure de la Fau’oro, le chantier de reconstruction de la passerelle ayant été mis en cause par des riverains lors de la crue du 1er mai dernier. Cette fois-ci, la drague de l’entreprise Boyer est intervenue pour libérer des végétaux pris dans les deux pieux provisoires implantés dans le lit de la rivière.
Retrait des pieux provisoires après la pose de la passerelle
Ces deux plots devraient enfin servir, puisque la nouvelle passerelle est en passe d’être installée, tandis que les deux coulées en béton recouvertes de pierres prennent forme sur chaque rive. “La livraison de la passerelle est toujours prévue pour avril 2024. Nous l’avons réceptionnée il y a quelques semaines et elle est maintenant en cours de montage sur place. Elle va ensuite être posée sur les pieux provisoires. Ces travaux vont commencer dès ce mois-ci jusqu’en décembre. Puis les pieux seront retirés d’ici au premier trimestre et les travaux, y compris de paysagisme, se poursuivront”, nous a confirmé le ministre.



Le coût total de cette opération s’élève à 360 millions de francs (co-financement État-Pays). Faute de candidature locale à l’appel d’offres, la passerelle en acier marron a été fabriquée en Belgique. D’une longueur de 45 mètres, elle a été livrée en 8 pièces principales, auxquelles s’ajoutent 21 entretoises. Les travaux de soudure débutent tout juste. Ils devraient durer entre 15 jours et un mois, selon les conditions météorologiques. “Sur tous nos chantiers, la météo fait partie des contraintes, mais on n’a pas d’autre choix que de s’adapter. La passerelle est nécessaire, donc il faut la monter”, a conclu Jordy Chan.
Entre El Niño à l’horizon, la vétusté de l’ancienne passerelle et la perspective des Jeux Olympiques de Paris 2024, le temps presse.