Le syndicat des agents public de Polynésie (SAPP) adresse une lettre ouverte au président Moetai Brotherson et à la ministre de la Fonction publique Vanina Crolas dans laquelle il s’interroge sur l’ouverture par la Direction Générale des Ressources Humaines de la Polynésie française d’un groupe Facebook “Administration Polynésienne 2.0”.
Droit à la déconnexion, sollicitation de l’usage par les salariés de leur temps et moyens de communication personnels pour le travail, d’autant que “95% des agents n’ont pas accès à Facebook depuis leur poste de travail”, usage par l’administration d’une plateforme non sécurisée, extérieure à la Polynésie française, et ayant des pratiques discutables en matière de gestion des données… sont les arguments avancés par Vadim Toumaniantz, le secrétaire général du syndicat pour dénoncer l’ouverture de cette page.
“Je ne vais pas aller papoter des dossiers sur une page Facebook qui peut potentiellement regrouper 5 000 agents”dit-il. (Il y en a 94 pour le moment NDRL).
“Lancer des paillettes”
Il s’étonne par ailleurs de la démultiplication des plateformes d’échange (Jira et Confluence au Service de l’Informatique, Office 365 et sa facture conséquente pour l’administration, ce nouveau groupe Facebook, Honouira…) alors que “alternatives moins onéreuses (voire gratuites), souveraines (car hébergeables localement) existent pourtant”.
Selon le syndicaliste, les chefs de service pourraient déjà répondre officiellement aux agents avant de “lancer des paillettes”.