Faratea : pas de “runs”, mais une manifestation, samedi 18 novembre

La Fédération de motocyclisme de Polynésie et l’Association des sports automobiles de Tahiti, rejointes par la Fédération Ma’ohi de car-audio, veulent interpeler les autorités. Les compétitions de "runs" organisées sur la piste de la zone industrielle font face à une pétition pour nuisances sonores (Photo : FB Bbz Concept).
Temps de lecture : 2 min.

Samedi 18 novembre 2023, l’Association des sports automobiles de Tahiti devait organiser sa dernière course de l’année sur la piste de la zone industrielle de Faratea, à Taravao. A la place, c’est une manifestation qui se profile. L’événement sportif a en effet été annulé par l’organisateur, suite à une pétition portée par l’association Te Ora Hau et 81 riverains signataires auprès du maire de Taiarapu-Est, qui a émis un avis défavorable à la poursuite des runs dans ces conditions, pétition remontée jusqu’au ministère des Grands Travaux.

Respecter les riverains et les sportifs

“Pour les riverains qui subissent d’importantes nuisances sonores à chaque course, le site de Faratea est clairement inadapté à ce type d’activité sportive. Lors de la course du samedi 28 octobre, trois constats de police ont été dressés”, nous a indiqué Ariitea Bernadino, vice-président de l’association Te Ora Hau. “On voit mal quels aménagements ou compromis pourraient être faits. On est pour le respect de la réglementation et de la tranquillité des victimes, mais on est aussi pour le respect des sportifs, ce qui passe par le fait de leur donner un lieu adapté et isolé pour que ça ne gêne personne”, poursuit-il.

“On nous retire des sites de pratique”

En effet, quid des pratiquants, dont de nombreux jeunes ? “On fait trois événements par an pour les motos, et entre quatre et cinq pour les voitures. Avec l’Association des Sports Automobiles de Tahiti et la Fédération Ma’ohi de Car-Audio, on est dans la même problématique : on nous retire des sites de pratique, ce qui fait que les jeunes vont finir par ne plus avoir d’autre alternative que d’aller sur la route”, déplore Tumaui Holozet, secrétaire général de la Fédération de Motocyclisme de Polynésie, tandis que le cadre sécurisé de Faratea n’est plus accessible à ces compétitions spécifiques.

Un rassemblement “pour montrer le nombre de personnes concernées”

Dans l’impasse, (le site de Vaitarua, de l’autre côté de Taravao, étant loin d’être idéal pour cette pratique), c’est une manifestation qui se profile, samedi 18 novembre, sous réserve de validation de la demande en cours auprès du haut-commissariat.

“On va partir à l’est sur Pirae et à l’ouest sur Punaauia autour de 13 heures pour tous se retrouver à Faratea vers 14h30, en roulant normalement pour manifester dans le calme et dans la paix. L’objectif, ce n’est pas de bloquer les routes. Le but, c’est de montrer le nombre de personnes concernées et impactées, et de pouvoir discuter avec les autorités qui pourront être présentes. On n’est pas contre renoncer à Faratea, mais on va demander une alternative au Pays”, nous a indiqué Tumaui Holozet, qui s’attend à une participation massive.