
Depuis mercredi 15 novembre 2023, date annoncée du rendu des études quant aux options liées à la tour des juges pour les épreuves olympiques de surf prévues à Teahupo’o, les réunions s’enchaînent à la Présidence. Dans la soirée, une réunion technique a rassemblé plusieurs représentants de Paris 2024 et du Pays, ainsi que du Comité Organisateur des Jeux Olympiques (COJO) en visioconférence, au terme de plusieurs semaines de travail pour tenter de sortir de l’impasse.
Consensus ou pas ?
Ce jeudi 16 novembre 2023, de nouvelles rencontres ont eu lieu, y compris avec les représentants associatifs de préservation de l’environnement, mais au moment où nous publions, il n’a été fait état d’aucun consensus. Homologation de la tour en bois ? Réduction au strict minimum de la tour en aluminium ? Maintien des épreuves à Teahupo’o ? L’avenir du projet est suspendu à une annonce du président Moetai Brotherson, qui n’a pas eu lieu ce jeudi matin, malgré une invitation lancée aux médias tandis que les échanges se poursuivaient à huis clos.

Le suspense reste de mise. Si le président du Pays ne s’exprime pas avant son départ pour l’Hexagone, dans les prochaines heures, il pourrait prendre la parole depuis Paris. Une rencontre avec le président de Paris 2024, Tony Estanguet, dont la venue à Tahiti est annoncée, et le président de la République, Emmanuel Macron, pourrait avoir lieu, la polémique de ces dernières semaines étant remontée au sommet.
Toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans ce dossier restent dans l’attente d’une annonce, à commencer par le maire de Taiarapu-Ouest, Tetuanui Hamblin, et la maire déléguée de Teahupo’o, Roniu Tupana-Poareu, réunis à la mairie de Vairao pour suivre une éventuelle déclaration en direct, n’étant “pas plus informés” sur le sujet. Malgré un ras-le-bol palpable, le maintien de l’événement dans la commune reste leur priorité.

La tour en aluminium “démontable et modulable”
Pendant ce temps, à Taravao, du côté du chantier naval et de charpente métallique de Nautisport Industries (NSI), la fabrication et l’assemblage de la tour en aluminium amovible commandée par le Pays suite à un appel d’offres se poursuit. Il s’agit d’un des quatre lots du marché pour un montant avoisinant 140 millions de francs, ce qui ne comprend pas l’habillage, mais le montage à terre, puis sur site, suivi du démontage. Le troisième et dernier étage est en cours de finalisation. La pose de la toiture sera la prochaine étape pour boucler ce premier assemblage d’ici fin novembre. L’un des enjeux de cette phase était d’établir une méthodologie de montage “à mains d’hommes” avec des pièces de moins de 50 kg, à l’exception des poteaux inférieurs.
Contribuer aux Jeux Olympiques à travers cet ouvrage inédit était, à l’origine, “une certaine fierté” pour l’entreprise locale et ses salariés. “Depuis août-septembre, on a mobilisé des dessinateurs, des découpeurs numériques, des chaudronniers, des soudeurs et des monteurs. On continue et, comme tout le monde, on attend la suite”, nous a-t-on confié sur place, en soulignant le caractère “démontable et modulable” de la structure, notamment sur le nombre d’étages.

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