La panne d’électricité qui a frappé l’île de Tahiti entre 7 heures et 7h30 jusqu’à midi (pour les dernières communes où le courant a été rétabli), ce vendredi 24 novembre, a surpris la population et tout particulièrement les commerçants. A Papeete, ils ont commencé la “fête” du Black Friday, censée être la meilleure journée de l’année pour le business, de la pire des manières.
“Nous sommes sans électricité depuis 7 heures. Notre spécialité à Patachou, ce sont les petits déjeuners donc c’est compliqué… Nous, commerçants, on s’attend à une journée forte pour le Black Friday, nous sommes très déçus. Et nous avons des réfrigérateurs qui peuvent tenir 3 heures, pas plus…
C’est très inquiétant car c’est déjà difficile en temps normal. Dans le centre-ville, il y a de moins en moins de monde et c’est de plus en plus concurrentiel. Le commerce en général est difficile, nous sommes touchés par les taxes et on se relève à peine de la crise sanitaire. Heureusement, les clients sont conciliants et solidaires.” (Dany Dana, Patachon)
“C’est la catastrophe, même si, malgré tout, nous avons pu ouvrir la boutique ; mais il fait chaud, pas de clim, pas de caisse, pas de TPE. C’est censé être la plus grosse journée de l’année donc très déçue pour l’instant. Et on ne sait pas si les gens vont être motivés pour venir dans la journée. C’est le vendredi sombre.” (Vaimiti Bourez, Ohani)
“Notre rideau est électrique, nous ne pouvons même pas ouvrir le magasin, ça tombe très mal, c’est une des plus grosses journées de l’année…” (Ryan et Heiarii, Quicksilver)
“Notre magasin est sombre, les clients ne voient pas la marchandise, les caisses ne marchent pas et on ne peut pas retirer les antivols donc, voilà… les volets sont bloqués, excepté pour la porte centrale”. (Surfrider)
“L’encaissement est manuel et nous n’avons pas de lumière. Nous sommes évidemment pénalisé par cette situation.” (Gemo)
Des commerçants qui gardent le sourire malgré l’adversité.
Des commerces en berne avec du personnel sans travail.