60 millions de francs pour des campagnes de stérilisation de chiens et de chats, le gouvernement annonce de vrais actes pour la lutte contra la surpopulation animale. Le Pays semble avoir enfin pris la mesure de l’océan de détresse animale à Tahiti comme dans les îles, et soutient comme il l’avait annoncé les associations engagées dans la lutte quotidienne sur le terrain, ce qui était attendu par le milieu associatif depuis… des décennies. La Polynésie française s’est longtemps défaussée du problème au motif que la divagation animale relève de la compétence communale. L’ancienne ministre du gouvernement Fritch, Virginie Bruant, avait déjà engagé des réformes positives et des financements en ce sens.
Sur proposition d’Eliane Tevahitua, Vice-présidente, ministre de la Culture, de l’Enseignement
supérieur, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des Relations avec
les Institutions, le Conseil des ministres a donc adopté ce lundi 11 décembre l’octroi de subventions, au profit de plusieurs associations qui luttent contre la maltraitance animale, “et qui, plus
particulièrement participent à l’amélioration du bien-être animal”, pour le financement de
campagnes de stérilisation de chiens et chats, d’un montant total de 59 550 000 F.
Les premiers responsables politiques à avoir accordé des subventions aux associations, notamment pour des campagnes de stérilisation, furent au début des années 1990 Boris Léontieff, tavana de Arue, et Gaston Tong Sang, le maire de Bora Bora qui a immédiatement compris que l’image de chiens malades et faméliques ne “colle” pas avec l’imagerie paradisiaque de la Polynésie française, et qu’elle constitue un frein au tourisme, au-delà des autres problèmes également posés par la surpopulation canine ou féline. (LDT)