Nouvelle semaine, nouvelles interventions. Tandis que le chantier suit son cours dans le lagon de Teahupo’o, la tour des juges en aluminium s’est invitée dans les débats budgétaires de l’Assemblée de la Polynésie française, lundi 18 décembre 2023. Plusieurs élus Tavini ont formulé leurs avis au sujet de la “tour infernale”, critiques auxquelles l’ex-président du Pays et représentant du Tapura, Édouard Fritch, n’a pas manqué de réagir. Contre toute attente, c’est finalement le leader indépendantiste Oscar Temaru qui a ramené le calme dans l’hémicycle, déclarant que “la polémique n’a plus sa place” à six mois des épreuves olympiques de surf.
De l’Assemblée à l’ISA
Au lendemain de ces échanges houleux, c’était au tour de la fédération internationale de surf (ISA) d’apporter sa pierre à l’édifice… contre le projet de la tour en aluminium. Dans une publication sur Instagram, l’entité elle-même impliquée dans l’organisation de l’événement mentionne une proposition transmise le 9 décembre dernier au gouvernement polynésien et à Paris 2024 pour mener la compétition “sans construire la nouvelle tour en aluminium sur le récif”. Une position associée à des suggestions d’alternatives pour “juger le concours à distance, avec des images en direct prises depuis la terre, l’eau et des drones”, détails et illustrations à l’appui.
Dimanche 10 décembre, lors de la présentation des dernières modifications techniques du chantier aux associations, le président du Pays Moetai Brotherson avait confirmé que cette option avait été étudiée, mais pas retenue : “Si c’était possible avec des drones ou des ballons dirigeables, on le ferait, et on l’a même envisagé”.
Outre les décideurs, les soutiens au mouvement “Save Teahupo’o” interpellent désormais les sponsors officiels (et financiers) des Jeux Olympiques de Paris 2024, tandis que la pétition en ligne lancée il y a deux mois totalise aujourd’hui plus de 227.000 signataires.