Pueu : à la pêche aux tarao avec les frères Mana

Bohnam et Steeve Mana pêchent ensemble depuis l'enfance. Pour attraper des loches ou mérous, ils font partie de ceux qui attendent la pluie avec impatience (Photos : ACL/LDT).
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Avec leurs immenses cannes à pêche artisanales en bambou, les frères Mana attendent patiemment que “ça morde”. Même s’ils se déplacent avec un scooter auquel est attelée une petite remorque, la météo maussade de ces dernières semaines n’est pas un problème pour ces résidents de Pueu.

“On profite qu’il pleuve pour pêcher des tarao (loches ou mérous en français, ndlr). Contrairement à tout le monde, nous, on attend la pluie avec impatience !”, confie Bohnam Mana, 47 ans, accompagné de son petit frère, Steeve, 42 ans.

De l’hameçon à l’assiette

Au bout du fil en nylon, chacun sa stratégie. “On n’a pas les mêmes appâts. Moi, je préfère les morceaux de bonite, et mon frère utilise un leurre. Ce sont nos parents et nos grands-parents qui nous ont appris à pêcher quand on était petits. Pêche sous-marine, à la canne ou au filet : on s’adapte en fonction des poissons”, explique le frère aîné.

Ouvriers en menuiserie et travaux en tous genres, Bonham et Steeve Mana pêchent sur leur temps libre. Pas de vente à la clé, mais une source d’alimentation complémentaire pour la famille. “Sinon, on ne mange que du poulet !”, ironisent-ils. “Mais il faut être patient. On peut rester dans l’eau toute la journée pour ramener quelque chose à la maison”.

Du lagon à l’assiette, le tarao est cuisiné par leurs soins. “On le cuit à l’eau, puis on le mange avec du lait de coco. On peut aussi le frire avec des oignons”. Tama’a maita’i !

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