Francis Stein, ancien amant de la compagne du journaliste Jean-Pascal Couraud au moment des faits en 1997 est, tout comme l’intéressée Miri Tatarata, mis en examen dans le cadre de la disparition toujours inexpliquée de JPK 25 ans plus tard.
“Depuis ma mise en examen et malgré l’existence d’éléments factuels pouvant expliquer la raison de l’absence de Jean-Pascal Couraud après la soirée où la nuit du 15 au 16 décembre 1997, les avocats de la partie civile et des trois autres prévenus omettent à dessein de prendre en compte l’existence d’une quinzaine de pièces clés qui ne seront jamais versées au dossier d’instruction” explique Francis Stein, qui précise que ces pièces ont été mises sous scellés judiciaires il y a 15 ans, en juin 2008, par le deuxième juge en charge de cette information, et conservées au siège même de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Paris.
Selon lui, le ministère des Armées et la Commission du secret de la défense nationale (CSDN) “ont toujours refusé jusqu’à présent d’y donner accès”.
Il existerait donc ainsi une quinzaine de pièces recensées Top Secret dont les autorités militaires refuseraient de révéler le contenu.
“Cet acte reste suspect car il interdit même aux magistrats d’accéder à des informations couvertes par le Secret Défense et dont la révélation est indispensable au bon déroulement des enquêtes. Ce juge a d’ailleurs obtenu ensuite, d’être dessaisi de cette affaire” s’inquiète Francis Stein qui propose à la justice – et à la presse – de réorienter leurs investigations sur l’arrivée à Tahiti en mai 1997, d’espions de la DGSE “pour installer un service renseignements et d’actions clandestines.”
Francis Stein fait référence à deux hommes, deux anciens de la DGSE venus, pour le compte de Gaston Flosse, alors chef de l’exécutif, mettre sur pied la cellule Service d’études et de documentation (SED) qui avait surtout vocation à espionner les adversaires du leader du Tahoera’a, mais aussi ses lieutenants pour s’assurer de leur fidélité.
Le premier, Félicien Micheloni, était désigné comme “un vrai pro, un spécialiste de l’infiltration en territoire ennemi”. Le second, André Yhuel, était également un ancien capitaine de la DGSE. Tous deux se sont chargés de la mise en place et de l’organisation de l’activité du “service barbouzes” de la Présidence au sein du Groupement d’intervention de la Polynésie (GIP).
C’est donc clairement vers “la piste GIP”, dont deux anciens membres originaire des Tuhaa pae sont également mis en examen dans ce même dossier, que Francis Stein aimerait voir l’enquête se réorienter…