Azerbaïdjan: nouvelles arrestations de journalistes en pleine répression des médias

L'Azerbaïdjan, dirigé depuis 2003 par Ilham Aliev, est accusé de longue date d'étouffer les médias critiques et les libertés fondamentales dans ce pays jugé fréquentable par le Tavini. (Photo : Azertac)
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Six journalistes travaillant pour un média critique du pouvoir ont été arrêtés en Azerbaïdjan, a indiqué sa rédactrice en chef jeudi, en pleine campagne de répression à l’encontre de la presse dans ce pays autoritaire du Caucase.

Le régime azerbaïdjanais, qui ne tolère aucune opposition, multiplie depuis plusieurs mois les poursuites judiciaires contre les rares reporters indépendants qui travaillent encore dans le pays.

La police a perquisitionné mercredi les bureaux de Toplum TV, arrêtant six employés et un militant politique, a rapporté jeudi à l’AFP sa rédactrice en chef Khadija Ismaïlova. Selon elle, ces arrestations sont basées sur “de fausses accusations de commerce illégal de devises étrangères”.

“Il n’y a pas d’explication raisonnable à ce qui se passe. Il semble que le pays veuille éliminer complètement les médias indépendants, de sorte qu’il n’y ait plus de plateformes pour les opinions critiques”, a-t-elle dénoncé.

Un tribunal de Bakou, la capitale, doit statuer dans les 48 heures sur le placement éventuel en détention provisoire des personnes arrêtées.

Le ministère de l’Intérieur azerbaïdjanais a confirmé avoir perquisitionné les bureaux de Toplum TV.

Depuis novembre, au moins dix autres journalistes travaillant pour des médias d’investigation ou suivant les affaires de corruption ont été arrêtés en Azerbaïdjan.

En décembre, l’ONG Amnesty International a qualifié les accusations portées contre eux de “fallacieuses” et a déclaré que les dernières arrestations représentaient “une escalade de la répression”.

Reporters sans frontières (RSF) a évoqué de son côté une “chasse aux journalistes des quelques médias encore indépendants opérant sur le territoire azerbaïdjanais”.

L’Azerbaïdjan, dirigé depuis 2003 par Ilham Aliev, est accusé de longue date d’étouffer les médias critiques et les libertés fondamentales dans le pays.

Depuis 2023, le Tavini Huiraatira a commencé à établir des liens avec l’Azerbaïdjan en tant que pays présidant le mouvement des pays non-alignés (NAM). Le parlement azerbaïdjanais a invité les collectivités ultramarines à couper tout lien économique avec la France, ce qui provoque des tensions entre Paris et Bakou. Le parlement de ce pays du Caucase plaide pour la reconnaissance de l’indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française. Plusieurs élus Tavini se sont rendus en Azerbaïdjan, notamment Antony Géros, président de l’assemblée de la Polynésie française, Heinui Lecaill ou encore Ella Tokoragi.

LDT et AFP