A Kaukura, les tavana alertent Darmanin sur la montée du niveau de l’océan

Inauguration de l'école de la commune de Kaukura, par Gérald Darmanin et les autorités.(Photo : SB/LDT)
Inauguration de l'école de la commune de Kaukura, par Gérald Darmanin et les autorités.(Photo : SB/LDT)
Temps de lecture : 2 min.

Photo : SB/LDT

Apres avoir passé 24 heures aux îles Marquises, plus précisément à Nuku-Hiva et Hiva Oa, Gérald Darmanin s’est rendu, ce samedi 19 août sur l’île de Kaukura, aux Tuamotu. Pour cette dernière étape, avant son retour pour Papeete puis Paris, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer était invité à inaugurer l’abri de survie, accueillant également l’école, et à se rendre vers la digue de protection du village, construction et conséquence directe de la montée des eaux. 

Changement d’ambiance pour cette dernière journée de la tournée de Gérald Darmanin. Après les Hakas marquisiens, c’est au son des ukulele, et des chants paumotu qu’a été accueilli le ministre à Kaukura, dans l’archipel des Tuamotu.  

Reupena Taputuarai, maire de la commune de Arutua, à laquelle Kaukura est associée (également Apataki, Ndlr), a accompagné le représentant du gouvernement central durant la visite. Cette dernière a débuté par l’inauguration de l’abri de survie qui accueille également l’école de la commune.  

La montée des eaux au cœur des préoccupations

Le bâtiment, opérationnel depuis 2021, a pu être financé grâce au fonds intercommunal de péréquation (FIP), système permettant aux communes d’avoir une source de financement, en l’absence d’une fiscalité propre suffisante. 

Durant cette inauguration, le tavana a tenu un discours dans lequel il s’est exprimé, non pas au nom de ses communes, mais au nom de toutes les communes des Tuamotu, qui font face à des difficultés et problématiques similaires. Préoccupation première pour toutes ces îles : le réchauffement climatique et la montée des eaux.  

Il a également rappelé l’importance de l’Etat et de son aide, pour les îles des Tuamotu, dans la concrétisation des projets passés de l’archipel, et à venir, comme par exemple la nécessité future de disposer de murs de protection autours des villages afin de limiter l’impact de la montée des eaux. En juillet de l’année dernière, une montée des eaux avait fait perdre une partie des terres de Kaukura, explique le Tavana. 

Développer le solaire

Reupena Taputuarai informe aussi que d’autres enjeux environnementaux sont en question, comme notamment celui d’utiliser davantage l’énergie solaire. Un projet de centrale hybride solaire/gazole est d’ailleurs en étude pour l’île de Kaukura. 

Après l’inauguration, la visite a continué vers la digue de protection du village, construction et conséquence directe de la montée des eaux avant de se terminer à la marina de l’île autour d’un tama’ara’a.