Prévu par le code du travail polynésien depuis le début de l’année 2023, le vote électronique, dans le cadre des élections des institutions représentatives du personnel au sein des entreprises, se démocratise. Gain de temps, responsabilité sociétale des entreprises (RSE), économies sur le long terme, patronat et syndicats y trouvent leur compte.
Parmi les précurseurs en la matière sur le territoire, la Banque de Tahiti testait pour la première fois, en novembre, ce système dans le cadre du renouvellement de ses délégués du personnel et membres du comité d’entreprise. (En France, il est possible de recourir au vote électronique pour voter aux élections professionnelles depuis la loi n°2004-575 du 21 juin 2004).
En Polynésie française, le vote électronique, avant d’aboutir à un texte de loi, a fait l’objet de discussions et d’échanges entre le patronat, les syndicats et la direction du travail, durant environ trois ans, informe Nicolas Auque, directeur des ressources humaines (DRH) et directeur général délégué (DGD) à la Banque de Tahiti et Patrick Rivière son successeur aux mêmes responsabilités, Nicolas Auque quittant prochainement l’établissement bancaire pour d’autres fonctions.
Selon l’actuel DRH-DGD, la mise en place d’un tel système était une réelle nécessité pour faciliter les démarches de vote, précisément au sein de leur établissement. “Avec 17 agences sur le territoire, il existait certaines contraintes dans l’organisation des élections : vote en décalé, système de procurations, vote par correspondance… avec le vote électronique, les gens peuvent voter depuis chez eux ou depuis leur bureau. C’est un gain de temps formidable pour tout le monde et en parfaite adéquation avec notre politique RSE (responsabilité sociétale des entreprises).”
Une solution intuitive et disponible pour les entreprises sur le territoire
En septembre dernier, La Banque de Tahiti initie le projet et débute l’installation du système de vote électronique. Parmi les différents outils existants, c’est Voxaly qui est choisi, précise Nicolas Auque. L’avantage et les raisons de ce choix, explique t-il : la présence sur le territoire de deux référents de la solution. Installation et service après vente directement à Tahiti. Un outil qui a d’ailleurs fait l’unanimité au sein des trois banques du Pays, ainsi que chez Air France et Air Tahiti Nui, qui ont mutualisé l’achat de cette innovation sur le territoire, ajoute le DRH-DGD.
Sur la prise en main du nouveau moyen de vote par les collaborateurs, Patrick Rivière et Nicolas Auque insistent sur le côté intuitif du système. Ils expliquent qu’il n’aura finalement fallu que peu de temps aux employés pour adopter la solution. Une vidéo de présentation dans l’utilisation a été envoyée quelques jours avant le vote. Au final, un taux de participation qui dépasse les 80 %, pour un vote s’étalant du 6 au 16 novembre.
Contactée par téléphone, Lucie Tiffenat, sécrétaire générale de la confédération syndicale OTAHI approuve aussi ce nouveau système de vote au sein des entreprises. Il s’agit, selon elle, d’un atout majeur pour les entreprises, surtout pour celles qui, comme la Banque de Tahiti, ont des employés un peu partout sur le territoire. “Si tout est correctement installé et que la connexion internet est bonne partout, cet outil est l’avenir.”
