Fêtes de fin d’année : tensions sur la volaille et le foie gras

Les enseignes Carrefour et Hyper U notamment confirment que certains points de vente sont déjà en rupture d'approvisionnement.
Les enseignes Carrefour et Hyper U notamment confirment que certains points de vente sont déjà en rupture d'approvisionnement. (Photo : Biraben)
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Des tensions sur les volailles et foies gras sont confirmées par les importateurs de Tahiti, à cause de l’épidémie de grippe aviaire qui sévit en France.

L’enseigne Carrefour en Polynésie française reconnaît de vraies difficultés pour acheminer des volailles fraîches, ainsi que du foie gras. “Cette année, nous n’aurons environ que 20% des volailles que nous proposons habituellement en fin d’année” précise Carrefour, qui souligne que c’est “la première année que c’est si grave”.

Compte tenu de la grippe aviaire dans l’Hexagone, “les importateurs, grossistes et détaillants ne recevront pas cette année de dindes, de chapons, de pintades, de cailles, de foies gras crus en surgelés, de volailles farcies…” atteste également de son côté de patron de Hyper U à Pirae, Pascal Moux. “Les points de vente seront en rupture d’approvisionnement de ces produits festifs.”

Essor import, important distributeur de produits alimentaires à Tahiti et dans les îles, reconnait déjà une rupture sur certains produits. La société indique que le prochain arrivage de volailles et de foie gras est prévu en janvier 2023.

Les contrôles des services polynésiens de biosécurité en matière zoosanitaire sont jugés très stricts, avec “beaucoup de certificats à produire” pour les importateurs. L’objectif est d’éviter que l’épidémie touche à son tour le fenua, où elle menacerait les élevages de poules pondeuses.

Dans l’Hexagone, les producteurs de volailles confirment qu’il s’agit effectivement de “la pire année”. Rien qu’en 2022, environ 20 à 25 millions de volatiles ont été abattus en raison de la grippe aviaire.

Selon l’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair, il y aurait eu entre 4 et 5 fois plus de volailles abattues en 2022 que lors des crises précédentes. Avec des conséquences sur le foie gras puisque sur les plus de 20 millions de volailles abattues, on compte environ 3,5 millions de canards à foie gras dont la production devrait être en baisse de 30% cette année.

En conséquence, il y a peu de foie gras et son prix s’inscrit à la hausse. Selon l’Anvol, les chapons, les cailles et les poulets sont relativement épargnés car élevés dans des régions peu touchées par l’épidémie.