Protection des baleines : embarquez pour huit jours avec l’association Oceania

Les baleines à bosse avaient l'habitude de chanter pour se reproduire près des côtes d'Australie. Les mâles doivent désormais se battre pour attirer les femelles.
(Photo : Whit Welles/WP)
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Les baleines qui évoluent dans nos eaux ne sont pas dites “à bosse” parce qu’elles prennent des coups, mais parce qu’en les observant on voit la bosse de leur nageoire caudale sortir de l’eau. Néanmoins, la population de cétacés en Polynésie française est classée “en danger” par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ainsi, l’association Oceania qui se décrit comme “un regroupement de passionnés qui tend à renforcer le lien entre l’Homme et la nature en s’inspirant du savoir faire local et ancestral” entend-elle participer à leur préservation au travers de son projet Ava. “On a besoin de renfort à terre et sur le terrain pour mieux les protéger” explique Oceania. En conséquence, pour la première fois, l’association ouvre des places d’éco-volontariat afin de rejoindre l’équipe et s’engager pour la préservation des jubartes de Polynésie.

“S’engager auprès des baleines

“Les participants vont être formés par l’équipe professionnelle d’Oceania avant d’embarquer en bateau pour l’étude de ces grands cétacés, et participer à l’analyse des data récoltés” explique Marie-Lou Bontemps, responsable communication et vulgarisation scientifique, chargée du projet Ava d’éco-volontariat pour Oceania.
Ainsi, à partir du mois de septembre prochain, trois sessions de sciences participatives d’une durée de huit jours chacune sont proposés “pour s’engager auprès des baleines à bosse de Polynésie française”. La première est programmée du 4 au 11 septembre de Moorea à Rurutu, la deuxième du 4 au 11 octobre entre Moorea et la Presqu’île de Tahiti, et la troisième du 18 au 25 octobre, de nouveau entre l’île sœur et Tahiti Iti. “Ce projet est réalisable grâce au soutien de la Diren dans le but de mieux comprendre et donc de mieux protéger cette espèce emblématique du sanctuaire polynésien” ajoute l’association.

Tarifs spéciaux à Moorea

Si l’aventure vous intéresse, sachez que les places sont “très limitées” mais “ouvertes au grand public”, à condition d’être “adulte, en bonne santé et de savoir nager et être à l’aise côté océan”. Il faut aussi être en “capacité à s’exprimer et à comprendre le français”, et avoir une “capacité d’adaptation et d’intégration en promiscuité” suffisante pour naviguer plusieurs jours en mer. Enfin, avoir un certain pécule dans son panier paeore puisque les tarifs pour une mission de 8 jours démarrent à partir de 274 000 F. Un tarif “tout inclus” avec l’hébergement, les repas, le transport inter-îles, la formation théorique et pratique, et bien sûr l’observation des baleines en bateau. Des avantages tarifaires sont par ailleurs disponibles pour les résidents de Moorea.
Seulement quatre candidats par session auront l’opportunité de voir leur dossier de candidature accepté: embarquement d’ici six mois donc pour en savoir plus sur comment aimer, observer et respecter les cétacés.

En savoir plus

  • site internet : https://www.asso-oceania.com
  • mail : marielou.oceania@gmail.com
  • téléphone : +689 89 57 20 99

Les baleines à bosse, classées “en danger”

Chaque année, les baleines à bosse migrent au sein du sanctuaire polynésien pour se reproduire, mettre bas et se reposer. Cette population est classée en danger, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans le Pacifique Sud. Cependant, nous en connaissons encore si peu sur celles-ci. Combien sont-elles à fréquenter les eaux polynésiennes chaque année ? Quels sont leurs trajets migratoires ? Reviennent-elles autour de leur île de naissance ? Dans quelles mesures la population s’est-elle reconstituée depuis le moratoire ayant mis fin à la chasse intensive en Antarctique ? Pour répondre à cette problématique, Oceania est depuis deux ans conventionnée (convention 41/41) par la Direction de l’Environnement (Diren) pour contribuer à l’amélioration des connaissances grâce à la collecte de photographies de nageoires caudales et d’échantillons de peau sur les baleines à bosse au sein du sanctuaire. Les missions de sciences participatives Ava sont une occasion unique d’œuvrer pour la protection et la conservation des baleines à bosse au sein du sanctuaire polynésien en participant avec Oceania à ses projets de recensement en cours.
(Source : https://www.asso-oceania.com/ava-ecovolontariat)

Pour découvrir, observer et protéger les baleines, il sera possible d’embarquer pour huit jours d’écovolontariat avec l’association Oceania. Photo association Oceania