Cancer : accompagnement psychologique à l’hôpital de Taravao

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Inauguré en juin 2018, le service de chimiothérapie de l’hôpital de Taravao a accueilli 71 patients en 2022. Au-delà des traitements physiques indispensables à la guérison, la prise en charge psychologique revêt une importance capitale. La Ligue contre le cancer avait donc aussitôt mis en place un dispositif d’accompagnement, assuré en chambre par la psychologue Sylvie Couraud lors des séances de chimiothérapie.

“Pouvoir parler de toutes les émotions éprouvées”

Objectif : permettre aux malades de la Presqu’île d’accéder à une prise en charge globale. “Le cancer est une maladie longue et difficile à supporter, avec des soins éprouvants. C’est important de pouvoir parler de toutes les émotions éprouvées, de l’annonce du diagnostic jusqu’au moment où le médecin vous déclare en rémission. L’accompagnement psychologique se fait au cas par cas, en fonction de la personnalité de chacun et du soutien familial, s’il y a déjà de l’attention et de l’écoute, ou si la personne est isolée. Certains patients vont avoir besoin de se confier à une personne neutre dès le départ pour affronter l’angoisse et la peur, d’autres quand il faut se motiver à continuer les chimiothérapies, mais aussi en cas d’ablation du sein par exemple, ou après coup, quand les patients ne fréquentent plus l’hôpital”, explique Sylvie Couraud à propos des différentes épreuves à traverser tout au long du parcours de soins.

Gratuit pour les patients et leurs proches

À compter du mois prochain, un nouveau dispositif sera proposé sous la forme de permanences, deux à trois lundis par mois, dans un bureau dédié au sein de l’hôpital de Taravao. Ces entretiens de 45 minutes à une heure en moyenne sont gratuits pour les malades et leurs proches. “On encourage vraiment les patients à consulter parce que malheureusement, les Polynésiens n’ont pas le réflexe d’aller vers un psychologue. Or, ça peut les aider et leur faire du bien”, souligne Natacha Helme, présidente de la Ligue contre le cancer au Fenua. La fréquence des permanences sera ajustée en fonction des besoins, tandis que Sylvie Couraud continuera de se rendre au domicile des patients les plus fragiles.