Un troisième bâtiment AGROPOL dédié à la quarantaine végétale et aux semences maraîchères stratégiques

Dix-huit mois de travaux sont prévus sur le site de recherches de Papara pour un montant de 300 millions de francs (Photos : Présidence).
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La pose de la première pierre du bâtiment AGROPOL 3 s’est tenue dans la matinée, jeudi 03 août 2023, à Papara, sur la route de la carrière où sont déjà positionnés deux laboratoires. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture et des Ressources marines, en charge de l’Alimentation et de la Recherche, Taivini Teai, du directeur de l’établissement AGROPOL, Maurice Wong, de la maire de Papara, Sonia Punua, du représentant de l’État Nicolas Delaire, du député Steve Chailloux, du directeur de l’Agriculture, Philippe Couraud, du directeur de la Biosécurité, Ramon Taae, et de plusieurs représentants de la Chambre de l’Agriculture et de la Pêche Lagonaire (CAPL).

Un cofinancement État-Pays de 300 millions

Cofinancé par l’Etat et le Pays à parts égales pour un total de près de 300 millions de francs pour “soutenir la politique agricole durable mise en œuvre par le gouvernement”, ce nouveau bâtiment AGROPOL 3 est complémentaire des deux précédents. “Il abritera la quarantaine végétale et la réserve stratégique de semence maraîchère. Cette nouvelle infrastructure constituera un outil indispensable pour sécuriser l’introduction de nouvelles variétés ou espèces végétales en vérifiant l’absence de pestes. De plus, en cas de problèmes climatiques, elle permettra de pouvoir fournir aux agriculteurs des semences qui ont été protégées. Il était important que la Polynésie française se dote de cette méthode utilisée dans beaucoup de pays”, précise le Pays dans un communiqué.

Faire face aux pestes

L’occasion de rappeler que la Polynésie française “doit faire face à plusieurs pestes phytosanitaires, telles que le virus TYLCV, qui impacte la filière tomate depuis 2014, ou encore la cochenille du papayer, les mouches de fruits, la tristeza des agrumes (…) qui portent un préjudice énorme à l’économie agricole polynésienne et à la sécurité alimentaire du Pays”. Pour le ministre Taivini Teai, cette dernière “est tout aussi importante que notre culture car elle définit notre identité polynésienne”, voyant à travers ce futur bâtiment “une partie du socle de la nouvelle société que nous nous préparons à léguer à nos enfants”.

Dix-huit mois de travaux sont prévus avec l’intervention de 14 entreprises. “Le bâtiment sera construit de façon durable et écologique, avec par exemple l’utilisation de matériaux tel que le bambou, ou l’installation d’un système de récupération et de traitement d’eau de pluie”, est-il également précisé.