Sommet du tourisme durable : la culture et le “bien-être” des communautés

Du 16 octobre au 20 octobre, le Pays organise la semaine du tourisme durable dans le Pacifique.
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Le Sommet du tourisme durable du Pacifique (Pacific sustainable tourism leadership summit 2023,  avec la collaboration de la South Pacific Tourism Organisation (SPTO), a démarré ce lundi 16 octobre à l’hôtel le Hilton Tahiti. 

La South Pacific Tourism Organisation est une organisation intergouvernementale composée de 17 États membres. Sa mission est de promouvoir les îles du Pacifique en tant que destination touristique, en améliorant l’accessibilité par voie aérienne et maritime et en mettant en avant la diversité culturelle de la région Pacifique. 

Valoriser les souhaits des communautés

  • Il a été question durant la journée inaugurale d’“autonomisation économique des communautés grâce au développement touristique inclusif” : recueillir l’avis et les recommandations des communautés hôtes du tourisme constitue une condition d’une évolution vers un tourisme à la fois durable et résilient. Ce processus, en valorisant les souhaits de chaque communauté, si petite soit-elle, peut constituer la base de politiques publiques, selon es participants. 
  • Il a été question également de l’“autonomisation des femmes, bien-être des communautés” : un audit de genre pourrait être déployé dans les structures privées ou les institutions, il met en évidence les vulnérabilités (notamment harcèlement sexuel) et inégalités (difficulté à accéder à des emplois à haute responsabilité) mais également les opportunités offertes aux femmes dans le secteur du tourisme. Établi sur les critères de l’Organisation mondiale du travail, ce type de projet a ainsi été utilisé aux Kiribati, qui produit désormais un rapport annuel incluant la représentation des genres, considérée comme un facteur de durabilité et inclusivité du secteur. 

De plus, le bien-être des communautés dans leur ensemble gagne à être considéré dans l’évaluation et l’élaboration des politiques touristiques. 

La culture comme un bien public commun

Le sommet a mis en avant aussi les approches de développement du tourisme axées sur la culture et les personnes. Trois expériences ont été partagées, à travers : Olivier Pote (Fare Natura à Moorea). L’écomusée à Moorea est un espace culturel et scientifique devenu un outil d’insertion pour une partie de la jeunesse de Moorea éloignée de l’emploi, des jeunes qui s’ouvrent au secteur touristique ; Hoki-mai Chong (association Maori Tourism) et le Dr Frances Koya-Vaka Uta (Communauté du Pacifique), mais avec la même conviction que la culture reste le vecteur le plus important pour accéder au développement durable. 

La Communauté du Pacifique sud appelle à reconnaître la culture comme un bien public commun et à développer une approche multiculturelle et multisectorielle inédite, fondée sur le cadre culturel, le bien-être des communautés, le développement des outils statistiques. 

Logiquement, la pérennité d’un tourisme inclusif passe par la protection des cultures, des connaissances et savoirs traditionnels, enjeu qui pourrait faire l’objet d’un traité. 

La cérémonie de soirée d’ouverture du Sommet du tourisme durable a eu lieu dans la soirée, dans les jardins de l’assemblée, en présence du président Moetai Brotherson, de plusieurs membres du gouvernement, de représentants à l’assemblée de la Polynésie française (APF), et de représentants des États membres du SPTO.